Le BTS CRSA forme des techniciens et des techniciennes capables de concevoir et d'améliorer des équipements automatisés et robotisés. Thierry Prévost, formateur en automatismes chez Proméo Saint-Quentin y met en œuvre une pédagogie innovante.
Des concepteurs de systèmes automatisés
Dans la salle dédiée aux BTS CRSA, on repère immédiatement une main en métal aux doigts articulés. Thierry Prévost met à la disposition de ses apprentis du matériel aux fonctions spécifiques, conçu pour apprendre à programmer des automates. "En 1re année, je leur demande de choisir les composants qui les intéressent en argumentant leur choix et de réaliser leur propre montage pour encourager leur créativité. Ce sont des concepteurs. Ils doivent avoir une imagination très large, des idées pertinentes et des solutions à proposer". Au CFA, les apprentis se forment sur des systèmes automatisés, ou sur des bras poly-articulés, comme on en trouve dans l'industrie automobile.
Une formation exigeante
Outre les automatismes et l'informatique industrielle, la formation embrasse un large éventail de disciplines : mécanique, CAO, électronique, génie électrique, pneumatique, hydraulique… Les cours de mathématiques et de sciences physiques sont axés métiers et viennent en support aux disciplines technologiques. "Nos apprentis ont des origines scolaires variées : Bac Pro, STI2D ou S, première année de DUT, reprise d’études… La moitié du premier semestre, je reprends les bases pour que tout le monde soit, autant que faire se peut, au même niveau", précise le formateur. Chacun progresse à son rythme, notamment en fonction des compétences acquises en entreprise. Quand les apprentis reviennent au CFA, on fait des retours d'expériences pour échanger sur les problématiques techniques rencontrées".
Du technique mais pas que…
Les pros des automatismes doivent être capables d’élaborer un cahier des charges et de travailler en équipe. Ils sont initiés à la communication, la gestion de réunions techniques et à la gestion de projets. La formation comprend aussi du français et de l'anglais technique. Les compétences acquises seront mises à profit dans le projet d'automatisation que les apprentis doivent mener au sein de leur entreprise, et qui est évalué à l'examen.
Le BTS CRSA en images
En 1re année, les apprentis comme Caroline conçoivent et réalisent les platines de TP, sur lesquelles ils travailleront durant leur cursus. Objectif : apprendre à utiliser différents langages de programmation et connaître parfaitement la technologie du matériel.
Les apprentis apprennent à implanter différents composants : automates programmables industriels, codeurs, ilots pneumatiques, boitiers de commandes, vérins, micro-moteurs, régulateurs de température, afficheurs numériques… Ces composants servent à créer un système automatisé et élaborer les programmes qui géreront l’ensemble ou certaines parties spécifiques à un exercice.
Ce microsystème "pick and place" permet de prendre des pièces à un endroit et de les placer à un autre endroit. Composés de différents types de vérins pneumatiques, il est utilisé par les apprentis lors des séances de travaux pratiques.
Les apprentis ont à leur disposition des robots fabriqués par les plus grandes marques, comme Fanuc le géant japonais du robot industriel, ou encore Kuka, ABB. Ici, un Bras poly-articulé Kuka (pick and place) intégré à une ligne de production.
La programmation du robot auquel est intégré un clavier de synthétiseur est un exercice proposé aux apprentis.
Les titulaires du BTSA CRSA apprennent à paramétrer par l’intermédiaire des "Pockets" les lignes de programme qui définissent les trajectoires des robots.
L'enseignement est caractérisé par une approche globale de l'étude du fonctionnement des systèmes automatisés et fait appel à plusieurs disciplines : automatisme, pneumatique, génie-électrique, mécanique….
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Débouchés assurés Les titulaires de ce BTS peuvent accéder à une grande variété de postes : bureau d'études ou des méthodes, service maintenance, production…
Le BTS CRSA permet de s'insérer facilement ou de poursuivre ses études. Les techniciens et les techniciennes en robotique de niveau bac+3 sont très recherchés sur le marché du travail. Selon une étude de l'UIMM, les entreprises mettent en moyenne 6 mois pour dénicher la perle rare.
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