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Fiche métier
Roses, orchidées, plantes dépolluantes, exotiques, carnivores... le fleuriste propose à la vente une grande diversité de végétaux, de parfums, de formes et de couleurs. Ses compositions et ses bouquets accompagnent chaque événement important de la vie.
Après avoir vérifié l'état des stocks, le fleuriste sélectionne les plantes, les arbustes et les fleurs qu'il va acheter sur les marchés spécialisés ou commander à ses fournisseurs. Son choix est guidé par certaines dates du calendrier : 1er mai, Fête des mères, Toussaint, Noël... qui rythment ponctuellement son activité.
Une fois entreposés dans son magasin (dans les meilleures conditions de température et de taux d'humidité), les végétaux font l'objet de soins multiples : coupe des tiges ou des feuilles abîmées, arrosage, rempotage, lutte contre les parasites... avant d'être présentés en bouquets, en pots, en compositions...
Quand un client arrive, le fleuriste est un vendeur. En fonction de la demande, il conseille l'achat de fleurs ou de telle ou telle plante, et indique les soins à lui apporter pour la conserver en bonne santé le plus longtemps possible. À la fin de la journée, le fleuriste fait ses comptes et dresse la liste des variétés qu'il devra acheter le lendemain...
Pour exercer ce métier, il faut aimer les fleurs (et ne pas être allergique au pollen...), mais ce n'est en aucun cas suffisant. Technicien avant tout, le fleuriste doit avoir de solides connaissances en botanique et en horticulture. Il connaît près de 300 noms de fleurs et de plantes et les soins adaptés à chacune d'entre elles.
Diriger une boutique nécessite de l'organisation et une bonne aptitude à la gestion (suivi des commandes, des stocks, recettes...). Qu'il s'agisse d'une commande pour un deuil, un mariage ou une naissance, le fleuriste doit s'adapter aux personnes et aux situations. Le sens du contact et du commerce est indispensable pour fidéliser la clientèle.
D'autres qualités telles que la créativité, le sens artistique, la capacité à jouer avec les tendances du moment et à inventer des compositions originales... font toute la différence. Du bouquet offert pour un rendez-vous amoureux au décor de table ou à la couronne mortuaire, au fleuriste de trouver la réponse adaptée.
La journée d'un fleuriste commence souvent à l'aube pour faire son marché chez le grossiste ou réceptionner les commandes. Le soir, une fois le magasin fermé (rarement avant 19 h 30), la journée se poursuit par l'évaluation des stocks, le rangement et le nettoyage. Fidèle au poste les samedis, dimanches et jours fériés, il réalise ses meilleurs chiffres de vente les jours de fête.
Le plaisir de créer des compositions originales compense les conditions de travail exigeantes. Debout la plupart du temps, le fleuriste travaille le plus souvent dans un local froid (13 °C en moyenne) et humide, pour conserver aux fleurs leur fraîcheur. Frileux s'abstenir !
Autres contraintes quotidiennes : le port de charges lourdes et le travail à mains nues. Dans ce métier, on peut se piquer et se couper. Les mains, tantôt dans l'eau, tantôt dans la terre, sont mises à rude épreuve.
Bien que le statut de commerçant indépendant implique plus de responsabilités que celui d'employé, la plupart des fleuristes choisissent de travailler à leur compte.
À partir du Smic .
Chaque année, 1000 à 1300 postes de fleuriste sont à pourvoir.
Dans les petits commerces tout d'abord : on compte 14 000 boutiques traditionnelles, qui représentent la majorité des points de vente et emploient plus de 85 % des salariés.
Dans les grandes surfaces ensuite : le développement de rayons de fleurs et de plantes dans les hypermarchés et les jardineries des galeries marchandes a créé des emplois. À noter, aussi, le développement des fleuristes franchisés (qui gèrent un magasin appartenant à une grande enseigne).
Un fleuriste débute comme employé en grande surface ou dans une jardinerie. Il peut, à moyen terme, prendre la responsabilité d'un rayon floral, devenir conseiller technique de vente pour l'horticulture ou vendeur spécialisé en pépinière. L'évolution la plus courante est de créer ou de reprendre un fonds de commerce pour diriger son propre magasin : ainsi, 75 % des salariés se mettent à leur compte après quelques années d'expérience.
Le CAP (certificat d'aptitude professionnelle) fleuriste est le diplôme de référence pour exercer ce métier. Il se prépare souvent en apprentissage. Habituellement préparé en 2 ans, il peut aussi être obtenu en 1 an après un diplôme de niveau bac. Il existe d'autres diplômes pour se perfectionner en art floral ou pour s'installer à son compte ; c'est le cas du BP (brevet professionnel) et du BTM (brevet technique des métiers).
Après la 3e
Niveau bac
Niveau bac + 2
"C'est un métier très passionnant mais qui demande du courage. On a de bonnes journées, on est le plus souvent debout à passer d'une pièce chauffée à une autre qui ne l'est pas. On peut attraper une angine en plein été ! Pour moi qui suis une pure artisane, mon métier, ce n'est pas seulement sortir des bouquets et les mettre à l'eau. On apprend le nom des plantes, leur entretien. Ça demande une certaine dextérité manuelle et un sens artistique. On ne s'improvise pas fleuriste !"
"Et puis, c'est bien de faire de jolis bouquets mais il faut aussi savoir les vendre. Il faut se démarquer, se tenir au courant des tendances, des couleurs. Je regarde beaucoup les vitrines des magasins, que ce soit la vaisselle, les chaussures, les vêtements... Il faut surtout avoir son style et oser. Ce que j'aime le plus, c'est lorsqu'on me dit : " Vous avez tant de budget, faites ce que vous voulez. " Là, je m'éclate !"
www.metiersducommerce.fr Site sur les métiers du commerce de proximité
www.ffaf.fr Fédération française des artisans fleuristes
Les métiers de la jardinerie
collection Zoom,
Onisep
parution 2017