Et si je faisais...

Mon stage de 3e avec des robots ?

Publication : 27 janvier 2021

Airbags, scanners, radars, puces, systèmes embarqués dans les avions… l’électronique est partout. Les robots Pepper et Nao, stars mondiales de la technologie humanoïde, sont nés en France chez Aldebaran (désormais renommé Softbank Robotics). Suivez les techniciens et les ingénieurs qui ont contribué au projet.

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Alexis Bernazeau, ingénieur chef de projet

Rendez-vous dans les bureaux, avec Alexis. "Je suis le chef d’orchestre de tous les métiers à l’origine du robot Nao", une dizaine au total : R&D en mécanique, électronique, logiciel, design, industrialisation, production, tests, marketing, qualité… Il gère les problématiques de chaque métier, qu’il réunit autour de la table. L’objectif ? Faire en sorte que le produit soit fabriqué et mit sur le marché au moment voulu.

Sa formation : diplôme d’ingénieur de l’ENSAM.

Ludovic Houchu, ingénieur mécatronique

"Je dois faire de Nao un objet fonctionnel, sans dénaturer son esthétique", voici le leitmotiv de Ludovic, directeur du département mécatronique. C’est lui qui fait entrer toute l’électronique à l’intérieur du robot : actionneurs, capteurs, câbles, moteurs…

Sa formation : diplôme d’ingénieur en mécanique des systèmes, du Pôle Universitaire Léonard de Vinci, assorti de deux stages à Aldebaran en 2e et 3e année qui lui ont permis de se perfectionner en électronique et électrotechnique.

Étienne Afchain, lead animateur

Une fois l’électronique intégrée, les robots Nao et Pepper vont pouvoir bouger grâce à Étienne. Lui et son équipe d’animateurs jouent les marionnettistes. Mouvements de bras, de jambes, pas de danse… Il crée même une mise en scène autour du réveil, à l’allumage du robot, et une animation pour la mise en charge. "Je produis des données de mouvements. Elles seront utilisées par les développeurs et les programmeurs qui rédigent le code pour installer des applications."

Sa formation : diplôme d’animation de l’École de communication visuelle.

Angelica Lim, ingénieure application

"En programmant le corps du robot Pepper, je lui donne une intelligence artificielle." Angelica conçoit, crée et programme des applications. Pepper peut ainsi reconnaître les émotions de son utilisateur. Il a fallu pour cela qu’elle étudie les mouvements du visage humain avant de les faire "comprendre" au robot.

Sa formation : doctorat en informatique en intelligence science au Japon.

Céline Boudier, responsable application  

"Je développe et fait développer des applications, pour programmer des comportements." À la tête d’une équipe d’ingénieurs, techniciens et doctorant en informatique, Céline mène notamment une application ludoéducative dédiée aux enfants autistes : Nao demande à l’enfant d’épeler des mots ou de reconnaître des images.

Sa formation : diplôme d’ingénieur à l’ENSTA, où elle s’est spécialisée en informatique, logiciel embarqué et robotique.

Soledad Bedu, linguiste

"Je fais progresser les compétences du robot au niveau du dialogue." À toute  question que l’utilisateur pourrait poser à Nao, Soledad trouve des réponses adaptées. Grâce à elle, Nao est capable d’entretenir un dialogue cohérent, essentiel à l’interaction Homme-robot. De la linguistique appliquée à l’informatique.

Sa formation : master sciences du langage spécialité traitement automatique des langues.

Nicolas Delatre, responsable des assemblages et des tests post-production

Quelques prototypes plus tard, le produit est validé conforme. Nicolas définit les méthodes de sa fabrication. "Un robot est fabriqué en plusieurs modules (épaules, bras, mains, torse, tête…), en Chine. Je me déplace souvent pour former nos sous-traitants au montage." Le produit fini est testé avant la vente. 

Sa formation : licence mécatronique. Il a effectué un stage de fin d’études en production, à Aldebaran, quand le robot était fabriqué en France.

Emilio Roth, responsable client service après-vente

Pour l’heure, ce sont des professionnels de l’éducation, de la recherche et des développeurs qui acquièrent un robot. Ils peuvent programmer des applications à souhait. Emilio (debout) les assiste dans leur utilisation. "Pour tout problème de programmation, d’électronique ou de mécanique, comme un engrenage cassé,  je fais le lien avec l’équipe technique de réparation et de tests."

Sa formation : master en robotique de l’École centrale de Nantes, après un début de cursus en Italie et au Mexique.

Jean-Philippe Chatain, ingénieur chargé de formation

Un robot fonctionne comme un mobile : en téléchargeant des applications, par exemple le logiciel de danse "chorégraphe". À l’Atelier, un espace dédié au public, Jean-Philippe n’a pas fini d’étonner petits et grands avec ses démonstrations. Il les forme aussi à l’utilisation des logiciels. "Différentes boîtes apparaissent à l’écran. Vous pouvez les connecter entre elles pour donner un comportement au robot. Dans la boîte "parole", vous écrivez le texte que vous désirez faire dire par Nao." Simple comme bonjour ! 

Sa formation : diplôme d’ingénieur de l’ECAM. Il a effectué un stage à Aldebaran. Pour sa candidature, il avait réalisé une vidéo de Nao présentant son CV à sa place.

© Grégoire Maisonneuve/Onisep 

Reportage réalisé en 2015

Concevoir, réparer, vendre

Les ingénieurs sont recherchés pour concevoir ou améliorer les produits. Les techniciens électroniciens ou électrotechniciens sont aussi convoités pour seconder les ingénieurs ou assurer la maintenance des équipements. Sans oublier les commerciaux (ingénieurs technico-commerciaux, par exemple), indispensables dans un domaine où les équipements et les composants sont généralement conçus sur mesure, en fonction des besoins des clients.

 

 

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