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Les laboratoires Sederma
La mise au point d’une nouvelle molécule mobilise une dizaine d’ingénieurs et de techniciens et peut prendre 3 ans. Tout commence au service recherche et développement, qui traque de nouvelles molécules dans des plantes, des champignons, des bactéries... Ensuite, des tests mesurent leur efficacité sur la peau ou les cheveux. Si les essais sont concluants, le département production les développe à l’échelle industrielle pour les vendre aux fabricants de cosmétiques.
Nicolas, responsable du pôle recherche ressources naturelles
"J’achète des plantes à des fournisseurs du monde entier pour approvisionner nos laboratoires. Quand je les reçois, je fais des tests pour vérifier qu’elles ne contiennent pas de pesticides et évaluer leur intérêt pour nos recherches." Puis, à l’aide d’énormes machines, Nicolas extrait de ces plantes les molécules qui seront utilisées par les laboratoires.
Sa formation : après une licence de biologie et un bac + 4 en environnement, Nicolas a continué en master (bac + 5) biologie et chimie en substances naturelles.
Magella, chercheuse en biotechnologie végétale
Son défi : que les cellules des plantes produisent une molécule intéressante pour les cosmétiques. "Je prélève des cellules dans une tige, une feuille ou une racine. Puis je les mets dans des machines qui créent les bonnes conditions pour qu’elles se multiplient." Magella passe beaucoup de temps à manipuler à la paillasse et à observer les cellules au microscope pour vérifier qu’elles se développent bien. Elle prend garde en permanence à ce que des bactéries n’envahissent pas la culture !
Sa formation : Magella a un master (bac + 5) en productivité végétale.
Marion, ingénieure de recherche en biotechnologie microbienne
Son terrain de recherche ? Tous les micro-organismes : les bactéries, les levures, les algues ou les champignons… Marion y cherche des molécules intéressantes pour les produits cosmétiques : "Quand j’ai trouvé, je les fais grandir dans des grosses machines". Puis elle prélève la molécule qui sera utilisée dans les cosmétiques.
Sa formation : diplôme d’ingénieur de l’Insa Toulouse
Florian, chargé d’évaluation des risques toxicologiques
Original pour un scientifique : Florian ne passe pas ses journées à faire des expériences, mais à lire ! C’est dans des documents et des bases de données qu’il mène l’enquête sur les plantes utilisées par son labo : "Je vérifie qu’elles ne sont pas dangereuses ou interdites dans certains pays." Il organise aussi des tests sur des personnes volontaires. Les produits créent une irritation ou une allergie ? "Dans ce cas, on retravaille la recette. Sans mon accord, aucun produit ne sort !"
Sa formation : c’est après une licence de biologie que Florian se spécialise en toxicologie, en décrochant un master (bac + 5).
Maëva, technicienne supérieure de laboratoire
Sa mission : tester l’efficacité des produits. Pour cela, Maëva mène des expériences sur des cellules de peau cultivées en tubes à essais : "J’observe leur comportement au microscope, puis j’analyse les résultats sur ordinateur. Pour une semaine de manipulations, je passe autant de temps derrière mon écran." Son compte rendu peut conduire les équipes à retravailler le produit pour le rendre plus efficace.
Sa formation : Maëva a obtenu une licence (bac + 3) de biologie option biologie cellulaire et physiologie, à la suite de laquelle elle a directement intégré Sederma.
Frédéric, technicien supérieur de production biotechnologies
L’environnement de travail de Frédéric ? De grosses machines. "J’assure la production à grande échelle du produit découvert par nos laboratoires, pour qu’ils soient ensuite vendus." Au quotidien, il stérilise le matériel et règle les paramètres des bioréacteurs pour créer les conditions idéales à la croissance des cultures. Il fait régulièrement des prélèvements pour mesurer leur croissance, qui peut prendre jusqu’à 3 mois.
Sa formation : après son DUT génie biologique, Frédéric poursuit ses études à l’université et décroche un bac + 4 en biochimie.
Sébastien, responsable commercial de zones
C’est auprès de fabricants de cosmétiques du monde entier que Sébastien fait la promotion de ses produits. "Je rends visite à mes clients pour leur présenter les caractéristiques des molécules et leur proposer des solutions pour les intégrer à leurs cosmétiques." Pour pouvoir répondre aux questions techniques ou réglementaires de ses clients, il se tourne vers les équipes des laboratoires.
Sa formation : après une formation à bac + 4 à l’université en biologie et biochimie, Sébastien décroche un bac + 5 en commerce international dans une école. Une double compétence indispensable dans ce métier.
© Grégoire Maisonneuve/Onisep
Reportage réalisé en 2016
Rechercher, innover, développer
La recherche ne se fait pas uniquement au sein d'organismes publics par des enseignants-chercheurs ou des doctorants. Les services en recherche et développement des entreprises et laboratoires de recherche privés recrutent des techniciens et des ingénieurs pour mettre au point des innovations techniques et scientifiques. Ils conçoivent des produits, des services ou des procédés nouveaux dans leurs domaines de spécialisation : Chercheur/chercheuse en biologie, ingénieur/ingénieure R&D en énergies renouvelables ou en agroalimentaire etc.
Certains techniciens sont aussi spécialisés, comme par exemple, le technicien/technicienne chimiste ou biologiste.
D’autres professionnels font avancer la recherche, comme le/la responsable de laboratoire de contrôle en biologie ou en chimie, ou encore le/la responsable de laboratoire de recherche.