Témoignages : mes débuts en prépa
Publication : 28 juillet 2022

Ettayib, en prépa ECT (économique et commerciale technologique)
C’est au milieu de ma terminale STMG qu’une de mes profs m’a parlé de la prépa ECT parce que j’avais de bons résultats. Comme j’ai toujours été bosseur et que j’aime les défis, ça m’a tout de suite attiré. Les grandes écoles de commerce auxquelles on se prépare sont généralistes, ce qui me laissera le temps de trouver ma voie professionnelle.
Ce qui t’a surpris ?
J'ai été agréablement surpris par les colles. On m’avait présenté ça comme quelque chose d’horrible, or pour moi c’est une chance ! Les colleurs sont très pédagogues et bienveillants, leur but est de nous faire progresser. Du coup, cela nous fait un entraînement personnalisé sur 2 ans. Maintenant, si un camarade est absent, je me propose pour prendre sa place.
Ce que tu as préféré ?
J'ai tout de suite accroché avec l'économie, le droit, le management et les sciences de gestion, car je suis passionné par l’entrepreneuriat... Plus globalement, c’est une année d’une richesse inégalable d’un point de vue intellectuel, avec des profs brillants et stimulants.
Ce qui t’a semblé difficile ?
Les maths ! Je n’ai jamais été une lumière dans cette matière et le fossé avec la terminale STMG m’a semblé énorme. Heureusement, on a un très bon prof et j’ai bossé à fond, car les maths représentent un gros coefficient aux concours. J’ai aussi bénéficié d’un partenariat du lycée avec une école de commerce prestigieuse : j’ai une visio de 1 heure chaque mercredi avec une élève de cette école qui m’aide à faire des exercices.
Quel est le rythme de travail ?
La charge de travail est intense. Après les cours, je reste travailler au lycée jusqu’à 23 h. Le samedi, on a devoir surveillé le matin et l’après-midi, je me change les idées. Puis le dimanche, je m’y remets. L’organisation est essentielle ! Je me fais un planning de travail et je m’y tiens.
Un conseil ?
Arrêter de se censurer ! Quand on vient d’un bac techno, on peut se dire que le monde des prépas n’est pas pour nous. Or, il y a des filières réservées à nos profils. Je suis arrivé en France à 3 ans et je suis très fier d'avoir réussi à intégrer l'une des meilleures prépas.

Louise, en prépa PCSI (physique, chimie et sciences de l’ingénieur)
Pourquoi la prépa ?
Comme je n’avais pas de projet professionnel précis au lycée, j’ai opté pour la prépa qui me semblait être la formation la plus généraliste. Cela me laisse du temps pour réfléchir. Après mon bac spécialités mathématiques et physique-chimie, j’ai choisi PCSI car ça me permet de continuer la chimie qui me plaît.
Ce qui t’a surprise ?
C'est de voir mes notes autant baisser ! Au lycée, j’étais habituée à avoir toujours de très bonnes notes. En prépa, les premiers mois, je travaillais beaucoup mais je n’avais pas forcément de bons résultats, notamment en maths. Mais à force de m’accrocher, ça paie.
Ce que tu as préféré ?
Je n’ai pas de matières préférées, ça dépend vraiment des sujets qu’on étudie. Mais j’aime beaucoup la chimie et les TP qui permettent d’illustrer par des exemples appliqués les côtés abstraits de certaines lois physiques ou réactions chimiques. Du coup, j’ai décidé de continuer l’an prochain en 2e année PC (physique et chimie).
Ce qui t’a semblé difficile ?
Les premières colles sont vraiment stressantes... Heureusement, les colleurs tiennent compte de cette appréhension. Par la suite, comme on en a toutes les semaines, ça devient une habitude. Je les révise toujours, bien sûr, mais c’est moins stressant sauf les oraux de physique, où j’ai plus de mal qu’avec les maths et la chimie.
Quel est le rythme de travail ?
Il est dense, mais je me fixe des limites. Le soir, même si je n’ai pas fini mon travail, je me couche à 22 h, je relis encore un peu mes cours et je dors à 23 h. Ça me permet d’être en forme le lendemain pour suivre en classe. La prépa, c’est une course d’endurance, il faut travailler beaucoup, mais pas trop pour pouvoir tenir sur la durée.
Un conseil ?
Il faut relativiser ses notes et ne pas se décourager. On peut descendre à 7 ou 8, des notes qu’on n’a jamais eues au lycée, mais ce n’est pas grave. Si on travaille régulièrement, on finit par progresser.

Enguerrand, en 1re année de prépa lettres (hypokhâgne)
Pourquoi la prépa ?
En terminale, j'avais suivi la spécialité humanités, littérature et philosophie, mais aussi littérature, langues et cultures de l'Antiquité. Dans la continuité, je voulais acquérir une culture large. La prépa lettres m’intéressait pour les sciences humaines, autant l’histoire-géographie que la littérature. Puis je me suis renseigné sur les différents débouchés, pas seulement prof de français. Je me projette vers la politique ou le journalisme, en intégrant un IEP ou une école de journalisme.
Ce qui t’a surpris ?
Le travail en prépa n'est pas insurmontable. À condition de bien s’organiser et d’avoir la motivation ! Je me suis mis beaucoup de pression à force d’entendre parler du rythme soutenu. Finalement, je m’en sors en étudiant régulièrement 2 à 3 heures le soir. C'est aussi grâce à l’ambiance de travail à l’internat, que j’ai justement intégré pour rester concentré.
Ce que tu as préféré ?
Le latin, que j'apprends depuis la classe de 4e, ainsi que les programmes d'histoire et de géographie qui m’intéressent plus qu’au lycée. L’histoire-géographie sera justement ma spécialité de 2e année. J’apprécie aussi beaucoup les colles. Cela nous entraîne à prendre la parole. Par exemple, j’ai commenté une lettre de Christophe Colomb en colle d’histoire.
Ce qui t’a semblé difficile ?
Les attendus en langues sont élevés. On passe des exercices de traduction au lycée à des commentaires de textes en prépa. On est noté sur la pertinence de notre analyse comme sur la rédaction. Je n’ai pas réussi à rattraper le niveau d’anglais cette année.
Quel est le rythme de travail ?
Il est plus soutenu qu’au lycée, sans compter les colles et les devoirs surveillés à préparer. Je trouve quand même le temps pour des lectures personnelles, en lien ou non avec les cours, et pour garder une vie sociale et du sport, comme du jogging ou de la musculation. Pour avoir "un esprit sain dans un corps sain !"
Un conseil ?
Il faut bien respecter le travail de lectures donné pendant l’été qui précède la rentrée : les œuvres obligatoires et les lectures conseillées d’articles par exemple. Cela permet de suivre l’année plus facilement.

Ambre, en prépa ECG (économique et commerciale générale)
Pourquoi la prépa ?
Après mon bac général spécialités mathématiques et physique-chimie, la prépa m’ouvre de larges débouchés. J'aime les sciences mais pas forcément le métier d’ingénieur. La prépa ECG a l’avantage d’être pluridisciplinaire, tout en me permettant de suivre une option mathématiques approfondies. Mon projet serait d'intégrer une école de commerce du top 6 puis de me lancer dans l’entrepreneuriat.
Ce qui t’a surprise ?
La bonne ambiance dans la classe. Malgré le contexte des concours, il y a beaucoup de solidarité et d’entraide entre les élèves. Sinon, particularité de ce lycée : un stage en entreprise est prévu en 1re année ECG. J’ai ainsi réalisé une mission humanitaire de 3 semaines au Togo.
Ce que tu as préféré ?
La géopolitique ! J'apprends énormément sur l’histoire et la société. Cela m’a donné une nouvelle vision du monde. J'aime beaucoup aussi l'équilibre entre les sciences économiques, les lettres et les langues (anglais et espagnol).
Ce qui t’a semblé difficile ?
Les colles, ces interrogations orales, ont été difficiles pour moi qui suis stressée et timide. C'était impressionnant de se retrouver seule face à un professeur. En revanche, la régularité de ces exercices m’a permis au fur et à mesure de gérer mon stress. J'ai fini par développer une certaine confiance en moi.
Quel est le rythme de travail ?
La charge de travail est importante, avec deux à trois colles par semaine. Ce qui oblige à fournir un travail régulier pour être à jour. Mais heureusement, les cours sont variés sur une même journée : mathématiques, langues, informatique et géopolitique. Cela permet de rester concentré.
Un conseil ?
Ce serait d'apprendre à travailler de façon efficace. À chacun de trouver ses solutions. Inclure des temps de pauses à son planning est aussi nécessaire, sans culpabiliser de sortir voir sa famille et ses amis !

Pierre-Emmanuel, en prépa PCSI (physique, chimie et sciences de l’ingénieur)
Pourquoi la prépa ?
Après mon bac général spécialités mathématiques et physique-chimie, j’ai hésité à intégrer directement une école d'ingénieurs. La prépa m'a paru finalement plus généraliste, elle me laissait le temps de choisir un domaine de spécialité. Plus tard, je me vois bien rejoindre le domaine de la chimie.
Ce qui t’a surpris ?
J'ai découvert que je travaille mieux seul qu’en groupe. Ce qui ne m'empêche pas d'aimer bosser collectivement par moments. À plusieurs, on peut avancer davantage en TIPE par exemple, et se motiver. La classe s’entraide, sans être en concurrence, alors que je m’attendais à une ambiance plutôt tendue.
Ce que tu as préféré ?
La chimie d'abord, puis les mathématiques. Dans toutes les matières, plus les nouvelles notions sont compliquées, plus c’est intéressant ! On comprend des phénomènes physiques de la vie de tous les jours, comme la thermodynamique, en étudiant un moteur de voiture par exemple.
Ce qui t’a semblé difficile ?
Principalement les mathématiques. Mais il faut les travailler régulièrement. Le prof de maths nous donne des exercices à préparer chez nous, puis nous les corrigeons en classe, souvent par demi-groupe. Des volontaires passent au tableau. Ces séances s’apparentent presque à un exposé. Le prof nous indique les erreurs à éviter et ce qu’il convient de faire.
Quel est le rythme de travail ?
Il y a beaucoup de travail, mais les interrogations orales et écrites nous aident à nous organiser. J’ai repris le sport le jeudi soir, du renforcement musculaire, avec un groupe de la classe. C'est loin d’être une heure de perdue ! Cela permet de souffler un peu de la semaine, de s'aérer l’esprit, avant le devoir surveillé du samedi matin.
Un conseil ?
Je dirais de mettre à profit les vacances entre la 1re et la 2e année pour se reposer, faire des recherches sur les écoles qui nous intéressent et réviser quelques semaines avant la rentrée car en 2e année le rythme sera encore plus soutenu !

Warrick, en prépa ECG (économique et commerciale générale)
Pourquoi la prépa ?
Je viens d’un lycée prestigieux où la prépa nous était présentée comme la filière à suivre pour atteindre des postes intéressants et bien rémunérés. J’aimerais devenir trader, parce que j’aime les maths et les chiffres, et que c’est un métier avec un bon salaire. J’ai hésité entre une prépa scientifique et une prépa économique car les deux y préparent. Je vise une école de commerce du top 5, et je suis prêt à cuber si besoin pour en obtenir une.
Ce qui t’a surpris ?
Il y a une super ambiance dans la classe et de l’entraide. Y compris avec les profs ! On a leur numéro de téléphone et des groupes WhatsApp sur lesquels ils répondent à nos questions à tout moment. On se sent vraiment soutenus !
Ce que tu as préféré ?
Les maths et l’anglais. J’ai pris l'option mathématiques approfondies car c’était dans la continuité de la spécialité maths et de l’option maths experte que j’avais suivies en terminale. C’est une matière que je travaille avec plaisir : quand tu comprends, c’est très satisfaisant !
Ce qui t’a semblé difficile ?
Les colles de langues. On a 20 minutes pour préparer une synthèse d’un texte et un commentaire sur la thématique générale, le tout dans la langue étrangère. Ça a été dur pour moi au début car je n’avais ni la méthode ni la maîtrise de la langue. Les colles de lettres et philosophie peuvent aussi dérouter avec des sujets comme "La beauté est-elle un luxe ?" ou "La nuit".
Quel est le rythme de travail ?
C’est beaucoup plus intensif qu’au lycée. On finit les cours à 18 h, puis on enchaîne avec les colles et le travail à la maison. J’ai de la chance car dormir 6 heures par nuit me suffit donc je peux réviser tard le soir. Le week-end et les vacances, je travaille aussi. Ce sont les maths et l’histoire-géographie du monde contemporain qui me demandent le plus de travail. Mettre en fiche les 7 heures de cours puis les apprendre prend beaucoup de temps !
Un conseil ?
Lisez les livres de lettres-philo pendant les vacances d’été, car pendant l’année, on n’a pas le temps. Et pour travailler l’anglais, améliorer son vocabulaire et se familiariser avec les thématiques, on peut s’abonner à BBC news.