Master de droit : tremplin vers les métiers juridiques
Publication : 25 juillet 2021

Choisir son master de droit
Amorcée en 3e année de licence (L3), la réflexion sur le projet professionnel se concrétise en master. Stages longs (de 3 à 6 mois), groupes de travail animés par des professionnels, séminaires : la professionnalisation est au centre des études. Certains masters proposent une spécialisation organisée sur 2 ans, d'autres à partir de la 2e année (M2), la 1re (M1) restant assez généraliste. La plupart des masters de droit permettent l'accès à un emploi de juriste en entreprise. Néanmoins, ceux qui envisagent une carrière d'enseignant-chercheur en droit doivent poursuivre leurs études en doctorat (3 ans après le M2). Par ailleurs, nombre de métiers juridiques s'apprennent en 18 à 31 mois au sein d'écoles professionnelles dédiées, recrutant sur concours avec un M1 ou un M2 validé : avocat, huissier de justice, magistrat, clerc expert, commissaire de police, gendarme-enquêteur, voire notaire.
Nombreuses spécialités juridiques
Droit privé, droit public et droit international : les spécialisations de masters couvrent les trois grands champs de la discipline. C'est le droit privé qui concentre l'offre la plus importante, avec des spécialités "phares" comme le droit des affaires ou le droit fiscal, qui garantissent de bons débouchés. D'autres se développent, à l'image du droit de l'environnement et du droit de la santé. En droit public, les masters concernent l'administration des collectivités territoriales, les contrats et les marchés publics, la gestion des services publics... Enfin, les masters de droit international abordent le droit européen, le droit du commerce international... Avant de choisir, mieux vaut se renseigner sur le contenu de la formation et sur les débouchés, certains domaines étant plus porteurs que d'autres. Si le droit des contentieux et le droit social mènent à des emplois nombreux, ce n'est pas le cas du droit de la propriété intellectuelle ni du droit des nouvelles technologies, pourtant recherchés.
Des formations sélectives
L'entrée en M1 est ouverte, de droit, aux titulaires d'une licence jugée "compatible". Pour les autres, l'admission se fait sur examen du dossier, parfois à la condition de suivre des enseignements de "rattrapage". La sélection à l'entrée en M2 est sévère (10 % d'admis en moyenne), d'autant que chaque université ne propose pas l'ensemble. Les critères varient d'une formation à l'autre, mais la différence se joue surtout sur la cohérence du parcours (choix d'options en L3 et M1, quand des prérequis sont exigés, stages effectués...), le dossier scolaire, l'entretien de motivation, parfois des tests ou épreuves (de langue étrangère, par exemple, pour des masters de droit international ou de droit fiscal).
Le DJCE : devenir juriste d'entreprise
Onze facultés de droit proposent de préparer le DJCE (diplôme de juriste-conseil d'entreprise) en parallèle du M2 droit des affaires. Très apprécié des recruteurs, ce diplôme permet de travailler comme juriste d'entreprise. Il est possible de choisir entre 7 spécialités possibles (dont droit des sociétés, droit fiscal...), en fonction de son projet professionnel. Plus de renseignements sur le site DJCE. Ceux qui envisagent une carrière d'avocat d'affaires doivent en revanche obtenir le CAPA (certificat d'aptitude à la profession d'avocat), obligatoire pour exercer.
Droit public ou droit privé ?
Le choix entre droit public et droit privé se pose dès la licence, dans le cadre du parcours de spécialisation de 3e année (L3). On parle alors de cursus "privatiste" ou bien "publiciste". Une distinction à nuancer... Certes, les 2 "branches" ne conduisent pas aux mêmes carrières. D'une manière générale, le droit public ouvre la voie aux concours de l'administration, tandis que le droit privé prépare à l'exercice libéral (avocat, notaire...) ou en entreprise (juriste). Néanmoins, avoir choisi un parcours droit public en licence ne ferme pas les portes du master droit privé. Certains masters recrutent les 2 profils, pourvu que l'étudiant démontre un réel intérêt pour la formation et qu'il n'ait pas trop de lacunes à combler.
L'apprentissage, c'est possible ?Droit de l'immobilier, droit pénal et financier, droit social... de plus en plus de masters proposent la formule de l'alternance. La formation s'articule alors autour d'un socle de connaissances théoriques, à l'université, et d'une mission en entreprise. Si les avantages sont évidents (rémunération, expérience et connaissance du monde de l'entreprise...), il faut se préparer à un rythme soutenu ! L'alternance implique de gérer les cours (2 jours à l'université par exemple) et un emploi (3 jours par semaine, par exemple). Ce type de cursus nécessite une bonne capacité de travail et d'organisation. Certains masters s'effectuent en alternance sur les 2 années, d'autres seulement en M2. |