Énergie, un secteur qui recrute en Normandie
Nucléaire, éolien, gaz, électricité…

© J.Hardy/PHOTOALTO
Un secteur dynamique
Les activités industrielles énergétiques sont fortement présentes dans le paysage normand avec deux raffineries de pétrole, trois centrales électriques, deux centrales nucléaires (Paluel et Penly) et une centrale thermique. Les énergies renouvelables (ENR) ont également le vent en poupe. Trois parcs éoliens devraient être mis en service à Dieppe-Le Tréport, à Fécamp et à Courseules-sur-Mer à l’horizon 2021. A Cherbourg, LM Wind Power, filiale de General Electric, construit une nouvelle usine de pales d’éoliennes offshore avec à la clé des centaines d’emplois.
Des centaines de postes à pourvoir
D’après une étude de l’INSEE, 36000 salariés travaillent dans le secteur de l’énergie en Normandie, première région en termes d’emplois dans cette filière.
A Paluel, la centrale nucléaire embauche, entre autres, des techniciens de maintenance. Dans le secteur de la distribution, GRDF recrute des techniciens gaz et des chargés d’affaires. Dans le domaine des ENR, les besoins en recrutement sont en augmentation. Ils concernent notamment les métiers de la maintenance éolienne. LM Wind Power recherche ainsi une centaine de salariés en CDI (techniciens de maintenance superviseurs, contrôleurs qualité, opérateurs) pour son usine de construction de pales d’éoliennes de Cherbourg qui doit démarrer son activité en 2019. Les entreprises apprécient l’alternance. La centrale Nucléaire de Paluel propose ainsi 61 contrats d’alternance pour la rentrée scolaire 2018. Enedis accueille également des alternants en bac pro et BTS.
Des niveaux de qualification élevés
Les fonctions d’encadrement sont plus présentes dans le secteur de l’énergie que dans les autres secteurs industriels (17% des postes). Elles sont occupées pour la plupart par des ingénieurs ou des cadres techniques d’entreprises. En revanche, les techniciens et les agents de maîtrises constituent les effectifs les plus nombreux, quatre salariés sur 10. Les ouvriers, qualifiés pour la majorité, ne représentent que 37 % des emplois.
Quelles formations pour quels métiers ?
Pour faire tourner les installations énergétiques, de nombreux professionnels se relaient. De la recherche au conseil, on peut les classer en 3 familles de métiers :
Conception et fabrication
Ces experts explorent les fonds marins, démantèlent des sites nucléaires ou développent des parcs éoliens. Un bac+5 est nécessaire. Deux pistes : une école d’ingénieurs ou un master. Certains postes dans la recherche nécessitent de décrocher un doctorat.
Exploitation et maintenance
Assurer le bon fonctionnement des installations, tel est le rôle de ces professionnels du terrain, qui sont bien souvent des techniciens dotés d’un savoir-faire pointu. Un bac pro ou un CAP peut suffire. Un niveau bac+2 (BTS, DUT en électrotechnique, génie électrique…) ou une licence pro permet d’avoir plus d’autonomie et de responsabilités.
Conseil et commercialisation
Les pros du conseil en énergie et de la vente vont à la rencontre des publics pour convaincre en s’appuyant sur de solides connaissances techniques. Un bac+2 ou un bac+3 amène à ces fonctions. Les cursus non scientifiques peuvent être prisés à condition d’acquérir les connaissances techniques sur le terrain.
Les compétences attendues
Pour travailler dans le secteur énergétique, le candidat idéal ou la candidate idéale doit avoir un solide bagage scientifique ou technique et maîtriser l’anglais. Une connaissance rigoureuse de la réglementation (normes techniques, consignes de sécurité, certifications environnementales…) est obligatoire. Les professionnels de l’énergie doivent être capables de travailler sur tous les terrains, au cœur des installations. Une adaptabilité à toute épreuve est donc exigée.
Lexique
ENR : Energies renouvelables
PME : petite ou moyenne entreprise
GRDF : Gaz Réseau Distribution France
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