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Programme : psychologie, sciences, méthodologie...
Si chaque fac décide du volume horaire attribué aux différentes disciplines, toutes dispensent aux étudiants de licence un socle de connaissances fondamentales en psychologie et dans des matières liées, sciences en tête. Voici les principaux cours que vous découvrirez en 1re année de psycho.
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Fondamentaux de la psychologie : 6 heures
La psychologie s’attache à étudier les faits psychiques et les comportements humains. La 1re année de licence (L1) est l’occasion pour les lycéens qui n’ont abordé de la psychologie que Freud et le "complexe d’Œdipe" en philosophie de découvrir que le champ de cette discipline est beaucoup plus vaste. En L1 sont ainsi introduits, en cours magistraux la plupart du temps, les grandes branches d’études de la psychologie, les principaux modèles théoriques et pratiques qui ont marqué son histoire.
Introduction à la psychologie clinique et à la psychopathologie : c’est la discipline qui correspond le plus à ce que les étudiants imaginent de la psychologie car elle a pour but de comprendre et d’expliquer le fonctionnement psychique humain. Elle porte sur l’étude approfondie des cas individuels, normaux ou pathologiques (qui ont trait à la maladie). Au programme en L1 : courants de psychologie clinique, frontières entre normal et pathologique, structuration du psychisme, distinction entre névrose et psychose...
Introduction à la psychologie cognitive : elle a pour objet les processus de perception et de traitement de l’information qui interviennent dans les conduites humaines, comme la mémoire, le raisonnement, l’émotion, la décision, l’attention…
Introduction à la psychologie du développement : elle s’intéresse à l’évolution psychologique de l’être humain à travers les âges : nourrisson, enfant, adolescent, personne âgée... Les étudiants découvrent les principaux aspects du développement (l’apprentissage du langage, le développement psychomoteur, l’intelligence...) et les facteurs environnementaux qui interviennent dans le développement.
Introduction à la psychologie sociale : elle étudie les rapports entre les individus et les groupes sociaux auxquels ils appartiennent : la famille, l’entreprise, la foule... Elle tente d’évaluer l’influence exercée par les groupes sociaux sur les fonctions psychologiques d’un individu telles que la perception, la mémoire, la motivation. Au programme : définition des différents types de groupe et leur dynamique, notions de norme, statut...
Au fur et à mesure des semestres de licence, les étudiants approfondissent chacun de ces champs de la psychologie et découvrent leurs sous-disciplines : psychologie du travail, psychologie de la santé, psychologie interculturelle, psychologie différentielle, ergonomie…
Matières scientifiques : 6 heures
Des cours scientifiques figurent systématiquement au programme de 1re année de psycho. Cette dimension scientifique de la licence, toujours présente les semestres suivants, déroute plus d’un étudiant.
Initiation à la statistique : l’objectif est d’acquérir les notions statistiques nécessaires pour aborder la psychométrie (tests, évaluations et échelles utilisés dans les bilans psychologiques) : introduction et définitions (population, échantillon, individu, variables, échelles), description et analyse de données, représentations graphiques, mesures…
Neurosciences : selon les universités, les cours s’intitulent biologie, physiologie, cerveau et psycho, psychophysiologie ou psychobiologie. Tous visent à comprendre le fonctionnement du corps humain (cerveau, système nerveux, métabolisme…) et les liens avec le psychisme, notamment dans les troubles du sommeil, les maladies neurodégénératives (comme la maladie d’Alzheimer), l’épilepsie, le fonctionnement de la mémoire, des émotions, du stress…
Enseignements transversaux et langues : 6 heures
Tous les étudiants de licence auront les cours suivants, mais pas forcément en 1re année.
Méthodologie du travail universitaire : apprentissage des attendus universitaires en matière d’expression écrite et orale (rédaction, maîtrise de l’expression écrite, technique de la dissertation, de l’exposé oral et des normes bibliographiques).
Anglais : cours généraux ou centrés sur le vocabulaire spécifique à la psychologie.
Informatique : cours sur les systèmes, la bureautique, Internet…
Projet professionnel : découverte des différents terrains d’intervention du psychologue, ainsi que de ses méthodes et outils spécifiques.
Enseignements d'ouverture : 4 heures
Selon les universités, des ouvertures sur d’autres disciplines sont également proposées, dans des domaines proches ou plus éloignés : sciences de l’éducation, sociologie, philosophie, histoire des sciences, activités sportives, culturelles… Elles prennent la forme d’UE d’ouverture, d’UE libres, de mineures ou de parcours. Leur objectif est notamment de faciliter les réorientations.
Emploi du temps : amphi, classe et bibliothèque
Cours magistraux en amphi, travaux dirigés en plus petits groupes, travail à la bibliothèque et à la maison : dès le 1er semestre, il faut s’attendre à un emploi du temps chargé !
Jusqu'à 25 heures de cours
En 1re année de licence de psychologie, il faut compter entre 20 et 25 heures de cours par semaine. Vu le grand nombre d’étudiants, la plupart ont lieu en cours magistraux, dans des amphis qui regroupent plusieurs centaines d’étudiants. Si la présence n’y est pas contrôlée, elle est vivement conseillée pour ne pas perdre le fil de ces enseignements souvent très théoriques. Les étudiants qui ont cédé à la tentation de sécher les cours le disent : avec ces concepts abstraits qui s’enchaînent, on peut rapidement décrocher ! De leur côté, les TD (travaux dirigés), dans des groupes de 30 à 60 étudiants, sont l’occasion d’approfondir les notions vues en cours magistraux, de donner des exemples, de regarder un film présentant une expérience, ou encore de faire des exercices.
Un important travail personnel
Enseignants comme étudiants sont unanimes : pour réussir en psychologie, le travail personnel est indispensable. Chaque heure de cours demande entre 1,5 et 2 heures de travail personnel, à la maison ou à la BU (bibliothèque universitaire). Au menu : prendre le temps de revoir ses cours, d’approfondir certains concepts, de préparer les exercices demandés en TD… et de lire ! La lecture d’ouvrages et d’articles constitue en effet un ingrédient de la réussite en licence de psycho. Un livre de référence décrit en quelques minutes en cours magistral peut ensuite nécessiter plusieurs heures de lecture. Par ailleurs, les matières scientifiques demandent souvent un investissement conséquent, surtout aux bacheliers non scientifiques. Avant de s’engager en psycho, mieux vaut être conscient de la capacité de travail attendue !
À la fac de psychologie avec...

Anne Thevenot, professeure de psychologie et de psychopathologie cliniques à l’université de Strasbourg
"Pour 1 heure de cours, il faut fournir environ 2 heures de travail personnel. Outre l’apprentissage par cœur de certains concepts et définitions, il faut également compléter ses notes par des lectures. L’étudiant ne peut pas se limiter aux apports des cours, car on lui donne seulement les éléments essentiels des théories, avec notre interprétation. Il doit ensuite aller à la source lire les ouvrages et les articles des auteurs pour se les approprier. Au début du semestre, je distribue une bibliographie de 5 ou 6 références, en surlignant les 2 ou 3 qui sont prioritaires. À multiplier par la dizaine de matières !"

Amandine, en M1 de psychologie clinique à l’université de Reims
"En licence, je travaillais énormément en dehors des cours : je ne comptais pas mes heures ! Je reprenais les cours que j'avais enregistrés sur mon téléphone, je faisais des recherches complémentaires sur Internet ou dans des manuels. Et à partir de la deuxième année de licence, s'y sont ajoutées des enquêtes à réaliser."

Manon, en M2 de psychologie sociale à l'université de Grenoble
"En licence, je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de cours ! On entend souvent qu’en psychologie on ne travaille pas beaucoup, donc j’imaginais qu’on aurait 15 heures de cours. En réalité, on avait plus de 25 heures par semaine, et je travaillais beaucoup à côté."

Carole, passée par une licence de psycho puis une licence pro intervention sociale à l’université Paris 13
"Comme tous ceux qui découvrent la fac et la liberté que laissent les profs, j’ai cru que je pourrais me contenter de travailler seulement avant les partiels. Mais assimiler les 50 pages de cours multipliées par le nombre de matières en quelques semaines est mission impossible ! Surtout, j’avais besoin de comprendre pour retenir, ce qui supposait de lire beaucoup pour compléter mes cours. Je travaillais donc énormément en dehors des cours."
Inscription
Les modalités pratiques 2019 d’affectation dans l’enseignement supérieur seront prochainement en ligne dans cette rubrique, ainsi que sur le site du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation – MESRI. |
Les lycéens de terminale souhaitant s’inscrire en licence de psychologie doivent formuler leurs vœux via le portail Parcoursup (www.parcoursup.fr).
Formulation des vœux. Chaque candidat peut formuler jusqu’à 10 vœux, sans les classer (situation pour Parcoursup 2018). Certaines mentions de licence sont organisées en portails pluridisciplinaires qui comptent chacun comme un vœu. Pour les trouver dans Parcoursup, le candidat peut rechercher une licence sur un territoire : l’offre de portails intégrant cette mention apparaît alors dans la liste des résultats. La psychologie peut ainsi être regroupées avec les mentions sciences cognitives, sciences de l’éducation, sciences du langage, sociologie, etc. L’élève peut candidater dans son académie ou à l’extérieur. Toutefois, un pourcentage maximum de candidats ne provenant pas du secteur de recrutement est fixé pour les formations non sélectives de licence dans lesquelles le nombre de vœux excède la capacité d’accueil, sauf pour les licences non proposées dans l’académie.
Examen des vœux. Les vœux sont ensuite examinés par les universités. Sur Parcoursup, l’onglet « Caractéristiques » précise pour chaque formation les attendus, c’est-à-dire les connaissances et les compétences nécessaires pour y réussir. L’adéquation du profil du candidat aux attendus est notamment évaluée à travers l’étude de son dossier scolaire (résultats obtenus en classes de 1re et de terminale). Autre critère pris en compte : la motivation, à travers le projet de formation motivé rédigé par le candidat sur Parcoursup. Il y détaille les raisons pour lesquelles il souhaite entrer dans cette formation, son projet personnel et professionnel. L’avis des enseignants et du conseil de classe de terminale figurant dans la fiche Avenir compte également.
Accès sous conditions. Les universités peuvent donner deux types de réponses au candidat qui émet un vœu de licence : « oui » ou « oui si ». Une réponse « oui si » signifie que pour être admis, le candidat accepte de suivre un dispositif (tutorat, mise à niveau, etc.) proposé par l’université pour l’aider à acquérir les compétences nécessaires afin de réussir dans la formation. Pour les élèves dont le profil est très éloigné des attendus, des aménagements de rythme, comme la licence en 4 ans, peuvent être mis en place. En fonction de leur rang de classement par rapport au nombre de places disponibles dans la formation, les candidats peuvent recevoir une proposition d’admission ou être « en attente », que la décision de la formation soit « oui » ou « oui si ». Ceux en liste d’attente pourront obtenir une proposition d’admission selon les places libérées par les candidats mieux classés et qui optent pour une autre formation. Dans le cas des formations où le nombre de candidats dépasse très largement les capacités d’accueil, comme ce peut être le cas en licence de psychologie, certains candidats pourront rester « en attente » jusqu’au bout de la procédure.
Spécialisation : en master
La spécialisation n’est pas à l'ordre du jour en licence où il s'agit au contraire de balayer les grands champs de la psychologie. C'est pendant les 2 ans du master que les étudiants se spécialiseront.
Panorama plus que spécialisation
L’objectif de la licence est de donner aux étudiants un aperçu des différentes approches de la psychologie pour qu’ils puissent choisir celle dans laquelle ils souhaitent se spécialiser en master. Toutes les licences de psychologie dispensent donc un spectre large et général de connaissances en psychologie. Les étudiants devront tous acquérir les bases en psychologie clinique, en psychologie sociale, en psychologie du développement, en neurosciences… Il n’y a pas de spécialisation à proprement parler en licence, même si des universités proposent des orientations plus marquées que d’autres dans certaines disciplines. Par exemple, quelques facs mettent l’accent sur les neurosciences ; d’autres, sur l’approche psychanalytique.
Une préorientation parfois possible
En 3e année de licence, l’étudiant peut toutefois être amené à choisir des options ou un parcours qui lui permettront de commencer à tester son goût pour la discipline dans laquelle il envisage de s’orienter en master : psychologie sociale, du développement, cognitive, clinique... Cette coloration du parcours peut aussi passer par le choix du lieu de stage, qu’il soit obligatoire ou à l’initiative de l’étudiant. Cette préorientation n’est pas déterminante pour la suite, mais la cohérence du parcours peut constituer un argument lors de la sélection en master.
Autonomie : condition de la réussite
Moins d’heures de cours, pas d’appel pour pointer les absents... s’inscrire à l'université, c’est découvrir une liberté nouvelle. La capacité de l’étudiant à s’autodiscipliner et à adopter un comportement responsable sera décisive dans la réussite de sa 1re année de psycho.
Une assiduité essentielle
Beaucoup d’étudiants le disent : quand ils arrivent en amphi au milieu de plusieurs centaines d’étudiants, en moyenne 400 à 600 durant les 1res semaines, ils se sentent un peu perdus. Le piège est alors de sécher les cours... Pourtant, l’assiduité est l’une des conditions de la réussite en licence, en psychologie comme ailleurs. Dès le 1er semestre, il faut s’imprégner de nombreuses connaissances dans des domaines allant de l’histoire de la psychologie clinique aux neurosciences, mais également, selon les universités, en sciences de l’éducation, en épistémologie, en langues vivantes... La motivation, plus que jamais le mot-clé, doit se traduire dès le 1er jour par une assiduité sans faille, y compris aux cours magistraux.
Apprendre à travailler seul
En TD (travaux dirigés), les enseignants contrôlent plus souvent la présence, mais ne vérifient pas que le cours est appris ni que les exercices et les lectures suggérés sont faits. Là encore, c’est à l’étudiant de se motiver pour travailler régulièrement et assimiler tout au long du semestre les connaissances qui seront évaluées à la fin. Ce qu’on attend de lui sans le lui demander à chaque cours ? D'apprendre les notions étudiées, mais aussi de lire les textes mentionnés en cours pour approfondir les concepts et se les approprier.
Mobiliser les aides
Pour autant, être autonome ne signifie pas "se débrouiller tout seul". Au contraire, cela implique d’être capable de repérer ses éventuelles faiblesses et de mobiliser les ressources proposées par sa fac pour y faire face. En psychologie comme dans d’autres disciplines, les universités proposent un dispositif de tutorat assuré par des étudiants de master notamment : permanences à la bibliothèque universitaire, accompagnement dans la découverte de la vie à la fac, aide méthodologique individuelle... Par ailleurs, certaines d'entre elles ont mis en place des remises à niveau et parcours de soutien pour les étudiants en difficulté, des devoirs d’aide à la réussite, un suivi individualisé par un enseignant référent en 1re année... À chacun d’en profiter pour bien commencer sa licence.
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Manon, à propos de sa licence de psychologie à l'université de Grenoble
"Contrairement au lycée, les profs ne vérifient pas qu’on apprend nos cours et qu’on avance dans nos travaux. Ils nous donnent un devoir à rendre à une date précise, et c’est à nous de nous organiser pour qu’il soit prêt à temps. Chaque notion n’est abordée qu’une fois, il faut donc être assidu en cours, même si trouver le bon équilibre entre le temps consacré aux études et le temps consacré aux amis n’est pas facile, surtout au début, où l’on est tenté de profiter de la liberté de la fac."

Florian, en L2 de psychologie à l’université d’Aix-Marseille
"L’université change beaucoup du lycée : les profs ne surveillent pas toujours les absences ni les devoirs. C’est à nous d’apprendre notre cours au fur et à mesure car il n’y a pas de contrôles au milieu du semestre pour s'évaluer. Il faut vite s’adapter à cette autonomie pour ne pas se laisser dépasser..."
Évaluation : contrôles, examens, compensation
Pour évaluer les étudiants, l’université combine le plus souvent contrôle continu et examens (appelés partiels) organisés à la fin de chaque semestre. Et l’assiduité compte !
Contrôle continu
Les universités accordent une place plus ou moins importante aux évaluations en cours de semestre. En 1re année de licence de psycho, c'est essentiellement l’assiduité de l’étudiant qui est notée, c'est-à-dire sa présence et sa participation en TD. Pour évaluer les connaissances, il peut y avoir des QCM ou des questions de cours à réponse courte. Plus rarement des exposés sont à présenter, puis des dossiers individuels ou en groupe, des travaux de recherche.
Examens de fin de semestre
En 1re année de psychologie, étant donné le grand nombre d’étudiants, les partiels qui ont lieu à la fin de chaque semestre reposent le plus souvent sur des QCM ou des questions de cours à réponse courte. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne demande pas moins de rigueur dans l’apprentissage des cours ! Des dissertations sont également au menu, surtout à partir de la 3e année.
Valider son année
Si la moyenne au 1er semestre n’a pas été obtenue, il est toujours possible de valider son année en compensant le semestre suivant. Par exemple, une moyenne générale de 9 au 1er semestre peut être compensée par un 11 au 2e semestre. De même, à l’intérieur d’un semestre, les résultats peuvent se compenser entre eux car, le plus souvent, il n’y a pas de notes éliminatoires. Enfin, certaines universités donnent la possibilité aux étudiants qu’elles jugent capables de réussir à mener les deux de front de s’inscrire en L2 en n’ayant validé qu’une partie de la L1.
Importance du dossier
Valider son année est une chose, se constituer un bon dossier en est une autre. L’entrée en master de psychologie est sélective. Entre autres critères de sélection, le jury tient compte des résultats obtenus au cours de la licence. D’où l’importance de s’investir dès le début de la licence !
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Anne Thevenot, professeure de psychologie et de psychopathologie cliniques à l’université de Strasbourg
"Certains étudiants croient que remettre les cours au propre suffit pour préparer les QCM, qui constituent la forme d’évaluation la plus fréquente en 1re année. Or, pour les réussir, il faut comprendre et apprendre par cœur les définitions et les concepts, comme la différence entre un préjugé et un stéréotype, car les QCM ne sont pas une simple application du cours mais demandent de la réflexion. Nous remarquons que beaucoup de lycéens échouent à cause de difficultés de compréhension de la langue française sans parler de leurs difficultés à s'exprimer à l'écrit. C'est pourtant ce qui est attendu d'eux, comme par exemple dans mon examen de méthodologie en psychologie clinique : ‘Décrivez un outil de recherche qui permet de recueillir des données pertinentes en psychologie clinique.’ J’attends d’eux une réponse d’une dizaine de lignes."


Alexis, à propos de sa L3 de psychologie à l'université de Nancy
"Je trouve que le système des partiels est dur car tous les cours suivis au cours du semestre dans une matière sont évalués sur une seule épreuve. On a 40 à 50 pages de cours à apprendre, puis tout se joue sur une question ! Si ça tombe sur le seul sujet qu’on n’a pas révisé, c’est fichu. Il y a des questions où il suffit d’apprendre et de restituer, par exemple décrire un concept, expliquer une expérience. Puis, au fur et à mesure, on a des sortes de dissertations, où l’on doit s’interroger sur deux concepts proches."
Passerelle et réorientation
Les étudiants qui se rendent compte que la licence de psychologie ne leur convient pas peuvent demander à se réorienter, dès la fin du 1er semestre. Plusieurs solutions sont envisageables, à étudier au cas par cas.
Bifurquer vers une autre licence
En 1re année, la licence favorise la pluridisciplinarité, ce qui facilite les passerelles vers des mentions proches, notamment en sciences humaines : sciences sociales, sociologie, sciences de l’éducation, philosophie… Les demandes de réorientation sont étudiées par une commission, au cas par cas. Les universités proposent aux étudiants souhaitant changer de projet de se manifester le plus tôt possible, y compris au cours du 1er semestre. Il leur faut constituer un dossier, incluant souvent une lettre de motivation. Divers critères sont pris en compte : les enseignements validés dans une matière proche de la discipline visée, les options suivies... Dans tous les cas, si cela est possible, mieux vaut se réorienter dans l’université d’origine.
Rebondir en DUT ou en BTS
Hors cursus de licence, il est possible de postuler en BTS et en DUT, qui offrent une approche et un encadrement différents. Quelques-uns sont plus susceptibles d’intéresser les étudiants de psychologie qui voudraient rester dans un domaine où l’humain est central : DUT carrières sociales, BTS économie sociale et familiale, BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social, DUT gestion des entreprises et des administrations option ressources humaines... Chaque année, certains DUT recrutent des étudiants venant de l'enseignement supérieur. Plusieurs critères sont pris en compte pour accepter ou non un étudiant venu d’une L1 : les résultats du bac, les bulletins de 1re et de terminale, la lettre de motivation, mais aussi les résultats obtenus à l'université. D’où l’importance, même si l’on souhaite se réorienter, de ne pas décrocher et de continuer à aller en cours et à passer les examens.
Passer un concours ou intégrer une école
Il est possible de présenter les concours d’entrée de nombreux écoles et formations, notamment du secteur social ou paramédical (psychomotricien, ergothérapeute…), de la justice... Quant aux étudiants qui ne se sentent pas adaptés au système de la fac mais veulent poursuivre leurs études de psychologie, ils peuvent tenter d’intégrer l’EPP après la L1.
Rejoindre une licence pro
Après une L2, il est possible de postuler à une licence professionnelle qui forme, en 1 an, à un métier tout en intégrant 12 à 16 semaines de stage en entreprise. Les effectifs réduits de ces formations (une trentaine de places par licence) imposent une sélection sur dossier et parfois sur entretien. Plusieurs licences pro sont accessibles après 2 années de psycho validées : intervention sociale (accompagnement de publics spécifiques, accompagnement social…), métiers de l’animation sociale, socio-éducative et socioculturelle, gestion des ressources humaines, services à la personne, insertion et réinsertion professionnelle…
Pratique : mineure par rapport à la théorie
En licence de psychologie, la théorie occupe quasiment tout l’espace. La pratique, elle, est très peu présente. Il faut attendre le master pour rentrer davantage dans le concret du métier de psychologue et de ses techniques.
Prime à l’abstraction
La dimension théorique est souvent une surprise pour les nouveaux étudiants de psycho qui s’attendent à aborder d’emblée les techniques et les cas concrets du psychologue. Les 1res années sont consacrées aux fondamentaux de la psychologie dans les différentes disciplines. Le contenu des cours se concentre sur les grandes théories qui ont marqué l’histoire des différents champs, la définition des concepts, les penseurs des différentes théories...
Peu de pratique
Quelques exercices plus concrets peuvent cependant apparaître à partir des 2e et 3e années. Ils prennent la forme de petite enquête à mener sous forme de questionnaires en psychologie sociale, d’étude de cas réel avec des dispositifs expérimentaux à mettre en place en psychologie clinique ou en psychologie du développement...
Stage d’observation
Certaines universités proposent aux étudiants d’effectuer un stage en 3e année. Il s’agit d’un stage d’observation auprès d’un psychologue, sans mise en pratique. Les étudiants ont souvent du mal à trouver un lieu prêt à les accueillir car ils n’ont pas encore de connaissances de terrain du métier.
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Fanny, en M2 de psychopathologie - psychologie clinique du lien social et familial à l’université d’Angers
"En licence, c’est beaucoup d’apprentissage par cœur. Il faut assimiler les définitions, les auteurs, leurs dates, les expériences et les théories qu’ils ont élaborées, les stades de développement de l’enfant, les symptômes et les signes cliniques, les patients célèbres... Ce côté très théorique devient de plus en plus frustrant au fur et à mesure des années. J’aurais aimé davantage de cas cliniques, d’échanges avec les profs sur leurs pratiques, de rapprochements avec des faits sociétaux…"

Alexis, titulaire d'une licence de psychologie de l’université de Nancy
"En arrivant en psycho, j’ai été étonné que l’approche soit si théorique et si loin du métier. Je pensais qu’on allait rencontrer des praticiens qui nous raconteraient leurs méthodes de travail et les cas réels qu’ils traitaient. Dans les faits, on avait des cours d’introduction aux grandes approches de la psychologie. Les études en licence restent abstraites. J'aurais aimé être préparé à gérer la relation avec le patient avant d'arriver en stage."

Carole, passée par une licence de psycho puis une licence pro intervention sociale à l’université Paris 13
"Au début de la licence, on aborde l’histoire de la psychologie et les développements de la recherche. J’étais frustrée de cette approche théorique, loin de l’actualité. Quand j’ai vu que ça continuait au 2e semestre, j’ai même failli abandonner. Finalement, ce n’est qu’en 3e année et en master, en stages, que j’ai pris conscience de la réalité du métier, en direct de vrais patients et non plus sur des études de cas."