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Fiche métier
Spécialiste de la prévention des risques dans le domaine de la radioactivité, l'ingénieur radioprotection a un rôle-clé dans l'industrie nucléaire qui a encore de beaux jours devant elle.
© Alain Potignon/ONISEP
J'aime faire des expériences,
J'aime organiser, gérer,
Je suis branché high tech
Dans le domaine du nucléaire, la sécurité des personnes ou de l'environnement est une préoccupation majeure pour l'ingénieur radioprotection. Selon qu'il travaille sur site ou en ingénierie, son rôle sera différent. Au niveau d'un service ou d'une entreprise, il devra mettre en place la politique de radioprotection qu'il aura élaborée au préalable.
En ingénierie, il est chargé d'adapter et d'améliorer les moyens et outils de prévention. Il analyse également les postes de travail présentant un risque d'exposition aux rayonnements. Il détermine et choisit le matériel adapté, et fait réaliser des mesures de rayonnement. En cas d'incident, il réagit immédiatement en proposant des solutions adaptées pour éviter toute contamination.
L'ingénieur a un rôle important de conseil auprès des différents responsables (scientifiques, techniques, administratifs, etc.). Il est impliqué dans la communication interne comme externe, et il est amené à concevoir et diffuser des outils d'information et de formation sur la prévention des risques.
Le secteur du nucléaire est très spécifique, avec des enjeux importants. Il demande des compétences en physique fondamentale mais aussi une excellente connaissance du monde industriel. La sécurité, maître-mot du secteur, nécessite de mettre en oeuvre et de respecter des consignes strictes, en s'adaptant sans cesse aux nouvelles réglementations ou aux évolutions techniques.
Pour travailler dans le nucléaire, il est important de démontrer un esprit d'équipe et le goût pour les projets collectifs. Garant du respect des règles de sécurité dans l'entreprise, l'ingénieur radioprotection est celui qui informe et qui rassure, le cas échéant. Il doit avoir une bonne connaissance des métiers pour être capable de désamorcer des situations.
La radioprotection doit gérer un risque invisible mais bien réel. La rigueur et le sens des responsabilités sont indispensables, ainsi qu'une bonne dose de sang-froid pour pouvoir réagir immédiatement et de manière adéquate en cas de problème.
Si la conception de nouveaux outils ou la mise en place de nouvelles mesures se fait essentiellement au bureau, l'ingénieur radioprotection se rend régulièrement sur les sites pour évaluer la prise en compte des règles de sécurité ou la mise au point de nouvelles procédures.
L'ingénieur est assisté d'un certain nombre de techniciens qu'il encadre, notamment pour les mesures sur le terrain ou pour l'accompagnement dans la mise en place de nouvelles procédures, lors d'opérations de maintenance, par exemple. Exerçant une fonction transversale, il est amené à collaborer avec presque tous les services de l'entreprise et à répondre à leurs demandes spécifiques.
Garant du respect des règles de sécurité dans un secteur d'activité relativement dangereux, l'ingénieur radioprotection répond aux sollicitations des services. Il sait se montrer disponible pour rassurer ou réagir immédiatement en cas d'anomalie ou d'incident. Une astreinte est organisée dans les centrales nucléaires pour assurer une présence à tout moment, la nuit et les week-end compris.
3070 euros brut par mois hors primes (secteur énergie).
La filière nucléaire compte 220 000 salariés en France. EDF exploite les centrales nucléaires françaises (56 réacteurs sur 18 sites). L'export, les nombreux départs à la retraite, la modernisation ou la déconstruction de certains sites génèrent des recrutements de techniciens et d'ingénieurs. Les emplois d'ingénieurs radioprotection se trouvent dans les grands groupes : EDF mais aussi Framatome, Engie, Orano (ex-Areva), dans les bureaux d'études et d'ingénierie ou dans les PME (petites et moyennes entreprises) spécialisées.
Autres employeurs potentiels : le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) qui réalise des études de prévention du risque radiologique, ou l'ASN (Autorité de sécurité nucléaire) qui assure, au nom de l'État, le contrôle de la sûreté nucléaire. L'ASN recrute notamment des inspecteurs radioprotection chargés de la surveillance des activités nucléaires des domaines médical (hôpitaux, cabinets de radiologie, etc.) et industriel (gammagraphie, etc.).
Le réchauffement climatique pousse un certain nombre de pays à se tourner vers le développement de l'énergie nucléaire. Certains font appel aux spécialistes français pour les aider dans leur démarche. Autant d'opportunités à saisir pour les ingénieurs.
L'accès au métier se fait avec un bac + 5, si possible avec une spécialisation en nucléaire ou en radioprotection. Un stage est un plus sur le CV.
Niveau bac + 5
Diplôme d'ingénieur spécialisé en génie nucléaire, génie atomique, radioprotection...
Master ingénierie nucléaire ; risques et environnement, mesures physiques...
https://www.cea.fr Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. Organisme public de recherche à caractère scientifique, technique et industriel intervenant dans les domaines de la défense et la sécurité, les énergies bas carbone (nucléaire et renouvelables), la recherche technologique pour l'industrie, et la recherche fondamentale.
http://www.gifen.fr Groupement des industriels français de l'énergie nucléaire.
https://www.sfen.org Société française d'énergie nucléaire.
http://www-instn.cea.fr Institut national des sciences et techniques nucléaires.