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Fiche métier
Équipé de cordes, d'un harnais et d'un casque, le cordiste est un spécialiste des travaux en hauteur ou difficiles d'accès. Par exemple, pour nettoyer les vitres d'un immeuble, restaurer un clocher, participer à la construction d'un viaduc... Sa compétence technique et ses qualités d'endurance sont recherchées.
J'aime bouger,
J'aime les sensations fortes,
J'aimerais travailler dehors,
Le sport est ma passion
Les alpinistes, recrutés pour leur aisance en escalade, ont inauguré le métier de cordiste pour effectuer des travaux d'entretien sur les surfaces en verre des buildings et sur les monuments historiques. Désormais, une compétence dans certaines techniques du bâtiment s'impose.
Les domaines d'intervention du cordiste sont variés : nettoyage et maintenance d'équipements (dont les vitres, cheminées d'usines, silos...) et d'engins en hauteur comme les grues ; restauration de bâtiments, rénovation de toitures, peintures et soudures ; construction en accès difficile ; montage et maintenance de câbles électriques, de structures métalliques, d'antennes, de pylônes et de haubans ; élagage et abattage d'arbres dangereux ; installation de filets de protection le long des falaises ; manipulation d'explosifs...
Le quotidien du cordiste est fait de défis. Par exemple, lorsqu'il installe l'illumination de la tour Eiffel (qui culmine à 324 m), qu'il participe à la construction du viaduc de Millau (343 m pour la pile la plus haute) ou encore quand il nettoie les vitres pentues de la pyramide du Louvre...
Face à la précision et à la technicité nécessaires pour travailler en hauteur, le cordiste doit posséder une double compétence : maîtriser une spécialité du secteur du bâtiment (maçonnerie, peinture, couverture, soudure...), complétée par l'apprentissage des techniques de déplacement sur cordes.
Une bonne condition physique est nécessaire pour grimper sur de longues distances et travailler en extérieur dans des positions parfois inconfortables. Les personnes sujettes au vertige sont évidemment exclues de cette activité.
Outre ses capacités sportives, le cordiste fait preuve de concentration, qualité indispensable pour prévenir les risques inhérents au métier. Il doit surtout faire preuve de prudence en toute situation pour éviter une chute et doit être rigoureux et précis dans ses gestes.
Le cordiste est responsable de sa propre sécurité. Il doit donc anticiper les risques, bien connaître son matériel ainsi que son environnement de travail, respecter les normes réglementaires.
Pour atteindre des zones difficiles d'accès à des hauteurs vertigineuses, il est impératif d'avoir l'équipement adéquat : harnais antichute, cordes, baudrier et mousquetons. Sans oublier l'indispensable casque, ainsi que les chaussures et les gants spéciaux. Il travaille en extérieur.
Sur les chantiers, il travaille toujours avec d'autres cordistes, souvent en binôme. Tous sont sous la responsabilité d'un chef d'équipe. Ce dernier, un professionnel expérimenté, organise le travail de ces ascensionnistes tout en veillant à leur sécurité.
Une longue liste de PME (petites et moyennes entreprises) spécialisées dans les travaux d'accès difficile fait appel aux compétences d'ouvriers cordistes, à la demande des entreprises de construction. Leurs prestations jouissent d'une telle réputation que des cordistes français peuvent être envoyés en mission à l'étranger.
À partir du Smic .
Dès que le travail à réaliser se trouve en hauteur ou dans une zone difficile d'accès, les compétences du cordiste deviennent indispensables. D'autant plus qu'il possède aussi des qualifications pour exercer dans des domaines très variés : le bâtiment et les travaux publics (inspection et contrôles d'ouvrages etc.), mais aussi l'industrie (maintenance des éoliennes, entretien d'usines, travail en silos etc.), la rénovation et la restauration de monuments historiques, le milieu de l'événementiel et du spectacle (installation de chapiteaux, d'éclairage etc.).
Les cordistes sont très demandés. Le chiffre d'affaires des entreprises spécialisées dans les travaux en hauteur est en hausse constante. Pour la France, le SFETH (syndicat français des entreprises de travaux en hauteur) a recensé plus de 370 entreprises (uniquement dans le bâtiment et les travaux publics), ayant pour activité principale les travaux sur cordes. Parmi ces entreprises, une soixantaine sont des entreprises individuelles ou artisanales. Le nombre de cordistes est estimé à 2 800 salariés. S'y s'ajoutent environ 3 000 cordistes intérimaires réguliers.
Si les premiers cordistes étaient alpinistes, la profession s'est organisée au fil des ans et a créé ses formations. Aujourd'hui, il est vivement conseillé d'obtenir d'abord un diplôme du secteur du BTP (CAP, bac professionnel), puis une spécialisation de cordiste. Des diplômes de formation continue (le certificat de qualification professionnelle, CQP, et des certifications) permettent d'acquérir les techniques de déplacement sur cordes et de maîtriser les règles de sécurité et de prévention des risques d'accidents. Les exercices pratiques en conditions réelles représentent une grande partie des enseignements. À noter aussi : la FCIL (formation complémentaire d'initiative locale) travaux sur cordes proposée en alternance et permettant de préparer le CQP.
Après la 3e
CQP cordiste
Certificat agent technique cordiste ; agent d'intervention de travaux d'accès difficiles et/ou de grande hauteur
FCIL travaux sur cordes
Syndicat français des entreprises de travail en hauteur
13 avenue de la Falaise
38360 Sassenage
http://www.sfeth.com Syndicat français des entreprises de travail en hauteur
http://www.cqpcordiste.fr Site de l'association Développement et promotion des métiers sur cordes (DPMC)
http://www.lebatiment.fr Site édité par la Fédération française du bâtiment (FFB) pour promouvoir la profession.
http://www.metiers-btp.fr Site de l'Observatoire prospectif des métiers et qualifications du BTP.
http://www.batirpourlaplanete.fr Site de la fédération française du bâtiment consacré à la construction durable.
http://www.ccca-btp.fr Comité central de coordination de l'apprentissage du BTP.