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Fiche métier
Performance, sécurité, résistance à l'usure, bruit d'un moteur... rien n'échappe à la vigilance du technicien d'essais. Sur un banc d'essais, une piste ou en laboratoire, il occupe un poste clé entre le bureau d'études et la fabrication en série.
© Alain Potignon/Onisep
Automobile,
Construction aéronautique, ferroviaire et navale
À partir d'un plan d'essais ou d'un cahier des charges, élaboré par l'ingénieur, le technicien d'essais teste les prototypes de moteurs ou d'équipements énergétiques. Tout est passé au crible, et les opérations de contrôle sont minutieuses. Les essais peuvent être thermiques, statiques, de résistance, etc. Le technicien d'essais procède à des simulations de fonctionnement des appareils.
Spécialiste des mesures et des mises au point, le technicien d'essais est chargé d'exploiter les résultats des opérations de tests. Le relevé des paramètres et l'enregistrement des mesures lui permettent d'obtenir une première évaluation. Il doit détecter la moindre anomalie. Il observe, par exemple, les niveaux d'accélération enregistrés par les capteurs pour les comparer aux résultats attendus.
Le technicien d'essais rédige ensuite un compte rendu pour le communiquer aux différents fournisseurs internes et externes. Si les premiers essais effectués ne sont pas satisfaisants, il faut apporter certaines corrections et recommencer les tests. Alors, seulement, la production à grande échelle peut démarrer.
Pour exercer ce métier, des capacités d'analyse, de synthèse, d'autonomie et de rigueur sont nécessaires. Le technicien d'essais effectue un travail de précision, qui exige de la minutie et de la méthode. Pour traquer la moindre anomalie, programmer des essais ou analyser des résultats, mieux vaut avoir un esprit logique.
Le technicien d'essais exerce ses fonctions au sein d'une équipe. Il est en relation avec le bureau d'études et la fabrication. Il travaille en tandem avec un ingénieur d'essais, auquel il transmet ses résultats et propose des améliorations. Le goût du contact, doublé du sens de l'initiative, est donc incontournable.
Selon l'entreprise et le secteur d'intervention, les compétences du technicien d'essais relèvent aussi bien de la mécanique et de l'électronique que de l'informatique, de l'optique, des automatismes, de la physique, etc. Le goût des automatismes et des nouvelles technologies est indispensable.
Le technicien d'essais travaille dans les laboratoires des constructeurs, partout où l'on fabrique en série : dans l'automobile, l'aéronautique, l'industrie ferroviaire, la construction navale, etc. Son domaine, le département " essais ", est un intermédiaire entre le bureau d'études et la fabrication.
Dans l'automobile, chacun s'occupe d'un élément de la voiture : moteur, freins, boîte de vitesses. Selon sa spécialité, le technicien d'essais teste la performance (sur banc d'essais ou sur piste), la pollution (sur banc antipollution), la résistance aux basses températures (en chambre climatique), le bruit du moteur, la résistance aux chocs (sur des aires de chocs pour les crash tests).
Un ingénieur d'essais choisit les procédures de tests auxquels soumettre le prototype, établit un planning d'essais et détermine les paramètres à mesurer. Le technicien est son bras droit. Dans l'automobile, il lui prépare les campagnes d'essais des pièces mécaniques ou du véhicule dans son entier, en installant les différents capteurs.
1992euros brut par mois.
Les techniciens d'essais sont recherchés en particulier dans l'automobile et dans l'aéronautique, où les normes de qualification sont très strictes. Les jeunes diplômés sont en général bien accueillis, chez les grands constructeurs, dans les PME (petites et moyennes entreprises) de haute technologie et dans les sociétés d'ingénierie. Des débouchés existent également dans l'industrie navale, l'industrie ferroviaire, etc.
Le technicien d'essais occupe un poste à responsabilités et stratégique dans la chaîne de fabrication d'un produit en série. C'est pourquoi certaines entreprises sont exigeantes dans leur recrutement. Elles font la part belle aux techniciens polyvalents et pourvus d'une première expérience.
Après quelques années d'expérience, le technicien peut évoluer vers des fonctions de cadre comme chef de groupe, responsable de laboratoire ou chargé de projet. Il peut aussi devenir ingénieur d'essais par la voie de la formation continue.
La plupart des BTS et BUT industriels, permettent d'exercer ce métier. Ils se préparent en deux ou trois ans après un bac, à temps plein ou en apprentissage. Quelques exemples : BTS assistance technique d'ingénieur, BTS électrotechnique, BTS conception des processus de réalisation des produits, BTS systèmes numériques option B électronique et communications, BUT génie mécanique et productique... Deux diplômes sont plus particulièrement adaptés à la formation des techniciens d'essai :
Le BTS motorisations toutes énergies, en 2 ans après un bac technologique : STI2D (développement durable) ou un bac général avec un enseignement en sciences de l'ingénieur, est la formation la mieux adaptée pour former un technicien d'essai dans les moteurs (automobiles, véhicules industriels, locomotives).
Le BUT mesures physiques, en 3 ans après un bac général ou technologique : STI2D (développement durable) ou STL, forme des techniciens capables de concevoir et de mettre en oeuvre « une chaîne automatisée de mesures et d'effectuer l'analyse et la synthèse des données recueillies ».
Citons également quelques licences pro : maintenance de systèmes pluritechniques ; mécanique option mesures et essais en acoustique et vibrations...
http://www.aeroemploiformation.com Site de référence de l'emploi et de la formation du secteur aéronautique et spatial. Partenariat entre le Gifas et l'Éducation nationale
http://www.airemploi.org AIREMPLOI espace information orientation,
http://www.uimm-mp.com Fiche métier pour mécanicien(ne) de piste
http://www.fim.net Fédération des industries mécaniques