< Retour à la page précédente < Revenir à la version courte
Fiche métier
Le souscripteur décide si sa compagnie d'assurance assurera ou non les risques liés à une activité professionnelle. Récolte détruite, entrepôt en feu, avion qui s'écrase... A lui de voir si le dommage peut être couvert, et à quelles conditions.
Enquêter, analyser l'information, je veux en faire mon travail,
J'aime jongler avec les chiffres,
Je veux être aux commandes
Sa première mission : estimer les risques qu'il fait courir à sa compagnie en acceptant de prendre en charge tel ou tel client (le plus souvent un professionnel du secteur industriel ou agricole). Pour ce faire, il étudie avec soin le dossier du candidat et fait appel à des inspecteurs vérificateurs pour visiter les sites (ateliers, usines, chantiers de construction, bâtiments agricoles...). Enfin, il accepte ou non de garantir le risque, en argumentant les motifs d'un éventuel refus.
Le souscripteur supervise également la rédaction des contrats : il adapte les clauses standard, habituellement proposées par sa société, pour faire du sur-mesure. Il fixe aussi les conditions de garantie (plafond, franchise...) et calcule le montant des primes à payer par l'assuré. Éventuellement, il demande au client d'adopter des mesures préventives pour limiter les risques qu'il encourt.
Une fois le contrat signé, il participe activement à son suivi. Si les données changent en cours de route, par exemple si l'activité du professionnel assuré se développe à l'international, il procède aux ajustements nécessaires et rajoute des clauses au contrat.
Gérant des contrats d'un montant élevé, ce professionnel doit faire preuve d'une grande vigilance. Quand il étudie le dossier d'un client, il lui faut repérer les paramètres qui peuvent s'avérer lourds de conséquences pour l'assureur. Il doit être capable de se projeter dans l'avenir et d'anticiper les éventuels sinistres, pour trouver l'équilibre entre la prudence et l'intérêt commercial de sa société.
Établir un contrat pour une entreprise industrielle suppose de mener des recherches techniques sur ses activités. Un souscripteur ayant des connaissances pointues dans tel ou tel domaine sera plus à l'aise pour évaluer les risques auxquels son client peut être confronté, et donc plus efficace. Dans le cas contraire, il devra solliciter l'avis d'experts.
Le souscripteur doit maîtriser l'art de la négociation. Il consacre également une bonne partie de son temps à justifier ses choix, arguments à l'appui. Il joue un rôle d'interlocuteur auprès des intermédiaires (agents généraux, courtiers) comme des assurés, qu'il doit pouvoir renseigner sur leurs contrats.
Salarié d'un cabinet de courtage, d'une société d'assurances ou d'un agent général, le souscripteur passe une grand part de son temps sur ses dossiers, à analyser minutieusement les risques. Il exerce donc un travail de bureau, mais échange avec de nombreux interlocuteurs.
Pour statuer sur le cas d'un client potentiel, le souscripteur s'appuie sur les éléments fournis par l'inspecteur vérificateur et rencontre éventuellement les agents du réseau de sa compagnie d'assurances pour compléter ses informations sur l'entreprise à assurer. Il échange aussi avec les courtiers et d'autres souscripteurs de sa compagnie. Une fois son accord donné, il tient compte de la politique globale de l'assureur qui l'emploie pour fixer la tarification des cotisations dues par le professionnel.
Pour cerner au mieux les activités professionnelles des potentiels assurés et se faire une idée des risques à garantir, il arrive parfois qu'il se déplace lui-même sur le terrain.
De 2500 à 3000 euros brut par mois.
Quand il s'agit de recruter, les compagnies d'assurances privilégient les métiers qui contribuent à équilibrer leurs comptes. Elles apprécient donc tout particulièrement les souscripteurs car, grâce à eux, elles ne prennent que des risques calculés et sont à l'abri des mauvaises surprises.
Pour répondre de façon pertinente aux besoins d'un marché, le souscripteur doit se spécialiser de plus en plus : dans le secteur agricole, les industries chimiques, les travaux publics ou le transport de marchandises... Les candidats les plus appréciés des recruteurs ? Ceux qui ont su compléter leur formation initiale par quelques années d'expérience dans un métier technique ou industriel. Les postes spécialisés dans les risques industriels sont souvent confiés à des ingénieurs. Les jeunes diplômés ont toutefois la possibilité de démarrer à un poste de souscripteur junior.
Son rôle pivot dans la garantie des risques, sa connaissance approfondie des produits de l'entreprise et sa capacité à s'adapter à des situations variées permettent au souscripteur d'évoluer ensuite vers l'inspection commerciale, le marketing, le management, les risques internationaux, la réassurance...
Diplôme d'école supérieure de commerce et de gestion, diplôme d'ingénieur, master en droit des assurances, diplôme d'actuaire... permettent d'accéder au métier de souscripteur. Mais pas forcément dès la sortie des études. La meilleure stratégie pour se faire recruter ? Se doter d'une seconde compétence (par le biais d'un diplôme) ou acquérir une petite expérience professionnelle dans un secteur en rapport avec les clients que l'on sera amené à assurer. Pour un poste de souscripteur junior, une licence professionnelle peut suffire.
Niveau bac + 3
Niveau bac + 5
http://www.ffa-assurance.fr Site de la fédération française des sociétés d'assurances. Informations sur le secteur, les métiers et les formations
http://www.metiers-assurance.org Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance