Les professionnels du traitement de l'eau
Publication : 21 janvier 2020
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Bienvenue à La Serre
Tenant compte du cadre historique environnant et de la proximité du château de Luynes, la station s’intègre parfaitement dans le paysage : de l’extérieur, elle prend l’aspect d’une serre tropicale de 340 mètres carrés, cachant en sous-sol les différents bassins de décantation et d’assainissement des eaux usées.

Odile, ingénieure traitement des eaux chez Tours Métropole
À la demande de la Ville de Luynes, Tours Métropole a supervisé la conception de la station. Avec le constructeur, Odile en a défini le mode d’épuration. "Notre volonté était de créer un système innovant, à la fois écologique, économique, esthétique et inodore. Nous avons opté pour le recours à des plantes tropicales. L’eau provenant des habitations est assainie grâce aux micro-organismes qui se développent sur leurs racines et qui ont pour propriété d’absorber des éléments polluants."
Son parcours. Odile est titulaire d'un doctorat en chimie industrielle.

Anthony, chargé des contrats chez Tours Métropole
Sa mission ? Gérer le suivi technique et le budget que la métropole alloue à la station pour sa maintenance et son entretien. ''L’exploitation de la station a été confiée au groupe Veolia, qui doit nous signaler les dysfonctionnements repérés sur les équipements, comme une pompe en panne. Sur place, je m’assure que ces problèmes techniques ne sont pas liés à de mauvaises manipulations, que la pompe en panne, par exemple, a été régulièrement vidangée. Il faut être vigilant pour éviter tout accident et rester dans le cadre réglementaire.''

Vivien, technicien d'assainissement chez Veolia
Vivien assure la gestion quotidienne de la station. Grâce à une application spécifique, il est informé en temps réel, même à distance, de l’état de tous les appareils et de toutes les données enregistrées par les capteurs. Quand un dysfonctionnement survient, il est aussitôt alerté sur son téléphone. ''L’application me prévient si le tamis de filtrage est bouché, par exemple.'' En parallèle, le jeune homme effectue tous les jours des prélèvements dans les bassins pour analyser la qualité de l’eau. ''Je vérifie que la teneur en boue et que les taux de phosphate, de nitrate et d’ammoniaque sont conformes aux normes en vigueur.''

Claire, ingénieure exploitation chez Veolia
Son rôle : superviser la bonne gestion de la station. Pour cela, elle se rend sur place deux fois par mois, afin de vérifier les relevés des compteurs et les résultats des tests réalisés par ses techniciens. ''Cela me permet d’avoir une vue d’ensemble des cycles de dépollution des eaux et des aspects mécaniques de la station.'' Elle est tenue de signaler toute défaillance à Tours Métropole. ''La priorité absolue, c’est d’éviter tout débordement d’eaux sales dans la Loire.''
Son parcours. Titulaire d'un diplôme d’ingénieurs de Limoges, Claire a d'abord exercé comme ingénieure projets dans le secteur du bâtiment, avant de s'orienter vers la gestion de l'eau.

Antony, technicien de contrôle au Satese
La législation sur l’assainissement de l’eau est stricte et surveillée par des organismes publics, comme l’agence de l’eau et la police de l’eau. Le syndicat d’assistance technique pour l’épuration et le suivi des eaux (Satese) est chargé de vérifier son application par l’exploitant. Antony effectue quatre visites par an à Luynes. ''Je vérifie tous les équipements de mesure de la station : préleveurs d’échantillons et débitmètres.'' De retour à son bureau, il rédige des rapports d’analyse à destination de Tours Métropole, de Veolia et de la police de l’eau. ''Ces rapports permettent à Tours Métropole d’avoir un avis sur la qualité de l’exploitation. Et ils servent à la police de l’eau pour juger de la conformité réglementaire de la station.''

Nathalie, coordinatrice de l'association Couleurs sauvages
La particularité de la station n’a pas manqué d’intéresser l’association de protection de l'environnement Couleurs sauvages. Chaque semaine, Nathalie y planifie des visites pédagogiques pour des collégiens et lycéens, mais aussi pour le grand public. ''Nous rappelons d’abord aux visiteurs le cycle de l’eau domestique : prélevée dans la nature (ici la Loire), elle est rendue potable, puis distribuée aux particuliers. Nous essayons ensuite de leur faire comprendre concrètement les différentes étapes du traitement des eaux usées : le filtrage, l’action des bactéries dans les bassins, la décantation des boues et le rejet dans le milieu naturel.''

Annabelle, animatrice nature
Pour assurer les visites, l'association peut compter sur Annabelle. Son métier comprend aussi une part de sensibilisation aux gestes écoresponsables. ''Les enfants sont sensibles aux problèmes de pollution. Je leur explique que certains produits du quotidien, comme les lingettes, ne se dégradent pas dans l’eau, forment des bouchons et abîment les appareils d’épuration. Ces visites sont aussi l’occasion d’aborder plus généralement la question de l’eau, la nécessité de sa préservation et d’inciter le public à adopter les bons gestes.''
Son parcours. Diplômée d’un master 2 en biologie des organismes et des populations, Annabelle a d’abord été chargée de mission environnement dans une association, avant d’occuper son poste actuel.
© Mehrak/Onisep
Reportage réalisé en 2019