Ma 1ʳᵉ année
BTS collaborateur juriste notarial
Étudiante en 2e année à l’INFN (Institut national des formations notariales) de Paris, Tiphaine se forme au métier de collaboratrice de notaire. Le BTS aborde les fondamentaux du droit, l’activité en office notarial, la constitution de dossiers et l’accompagnement des clients selon les règles déontologiques. Retour sur cette formation qui la passionne.

Pourquoi avoir choisi cette formation ?
En terminale, Tiphaine choisit les spécialités humanités, littérature et philosophie, et littérature, langues et cultures de l’Antiquité. "J’aimais beaucoup la philosophie, se souvient-elle. Après mon bac général, je suis entrée en licence de philosophie, mais j’ai rapidement compris que cela ne me correspondait pas. Je voulais un cursus plus professionnalisant." Intéressée par le droit, elle "découvre" le BTS collaborateur juriste notarial. "Ce diplôme me plaisait car il allie le droit et des enseignements concrets, avec de nombreux stages." Tiphaine s’inscrit sur Parcoursup et est admise à l’INFN de Paris (diplôme proposé aussi en apprentissage).
Ce qui change par rapport au lycée ?
Après l’université, Tiphaine a dû se réhabituer à un emploi du temps similaire à celui du lycée. "En BTS, j’ai cours tous les jours, avec des journées bien remplies, constate-t-elle. Il y a aussi beaucoup de contrôles, contrairement à la fac où les partiels ont lieu en fin de semestre." Autre changement notable : des stages, avec des missions et des responsabilités. "Le cursus prévoit plusieurs stages en office, pendant lesquels on apprend beaucoup", raconte l'étudiante
Comment se déroulent ces stages ?
"En 1re année, le stage de 2 semaines m’a permis de voir que l’activité me correspondait. Ensuite, je suis partie 5 semaines dans une autre région, dans un office, où j’ai fait beaucoup de successions, raconte-t-elle. J’ai effectué des formalités préalables à des actes (demander des pièces pour un dossier par exemple), des formalités postérieures (envois d’actes aux clients notamment), j’ai rédigé une promesse unilatérale de vente, j’ai pris des rendez-vous…" En 2de année, Tiphaine a effectué un stage de 5 semaines orienté immobilier. "J’ai changé d’office pour pouvoir découvrir un autre volet du droit. J’ai essentiellement travaillé sur des actes de ventes."
À quel rythme a-t-il fallu s'habituer ?
"La 1re année compte une trentaine d’heures de cours par semaine, la 2de année un peu moins, mais le programme reste chargé." Tiphaine s'attarde souvent à la bibliothèque après les cours pour réviser, faire des fiches… "Droit immobilier, droit de la famille… Ces cours sont assez riches ! Je fais beaucoup de fiches, il y aussi des exercices à rendre. En BTS, la clé, c’est de travailler régulièrement, conseille-t-elle. Il faut revoir ses cours au fur et à mesure, ne pas sauter de chapitres. En droit, il y a aussi beaucoup de par cœur. Mieux vaut apprendre petit à petit, plutôt que tout d’un coup juste avant le contrôle. Il faut aussi développer sa réflexion, pour savoir comment adapter un dossier, etc."

Le cursus prévoit plusieurs stages en office, pendant lesquels on apprend beaucoup. En 1re année, le stage de 2 semaines m’a permis de voir que l’activité me correspondait.
Ce qui plaît dans cette formation ?
Tiphaine apprécie particulièrement le droit de la famille. "Cela couvre tous les événements de la vie d’une personne : mariage, achat, divorce, succession… J’aime beaucoup les régimes matrimoniaux en particulier. On accompagne les gens, on les conseille, c’est très humain, explicite l'étudiante. En office notarial, on voit de nombreux cas, très variés et intéressants. Le cursus aborde aussi les adoptions, la donation entre époux… Il y a aussi une notion de déontologie très importante dans le cursus."
Comment se passent les cours ?
De nombreuses mises en situation, avec des cas concrets, sont prévues. "Par exemple, un couple qui veut se marier se présente à l’office : quels régimes matrimoniaux peut-on leur conseiller ? Ou pourquoi telle personne ne peut acheter ce type de bien ? À nous d’analyser la situation, de donner la règle de droit à laquelle se réfère le cas et de proposer une solution, dit-elle. On nous laisse chercher par nous-mêmes avec les articles du code civil. On doit aussi faire des fiches d’arrêt (présentation de décisions de justice), de la veille juridique…" Tiphaine apprécie le fait d'étudier diverses matières. "On a des cours de culture générale aussi. L’expression orale est importante, tout comme l’expression écrite. Il faut savoir bien maîtriser la langue française dans ces métiers, qui comprennent la rédaction d’actes juridiques."
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
"Dès le début, il faut arriver à comprendre ce que l’on attend de nous, explique Tiphaine, qui a eu un petit temps d’adaptation au début du BTS. La 1re année est celle où on apprend les bases du droit, et la 2e année est celle de l’approfondissement de nos connaissances." À part cela, la jeune femme n’a rencontré aucune difficulté particulière. "Sauf au début en anglais, et en droit immobilier, se souvient l’étudiante. La fiscalité aussi peut être difficile au départ, car il y a beaucoup de chiffres."
Et après ce BTS ?
Tiphaine souhaite poursuivre ses études. "Mon objectif est d’intégrer la licence pro métiers du notariat, suite logique du BTS. La grande majorité de ma promotion fait la même chose. On peut aussi aller directement travailler en office après le BTS, ou pourquoi pas rejoindre une fac de droit", dit-elle. Par la suite, Tiphaine souhaite passer le Diplôme des métiers du notariat (bac + 4), pour accéder à un niveau plus élevé de qualification, avec des actes plus complexes. "Et pourquoi pas devenir notaire, en suivant le cursus réservé", ajoute-t-elle.
Pour aller plus loin
Sur le même sujet
- La fiche formation : BTS collaborateur juriste notarial
- Les métiers, l'emploi et les formations du droit