Les écoles d'ingénierie

Date de publication : 19 février 2025

Informatique, biotechnologies, électronique... certaines écoles spécialisées sur un créneau scientifique, technique ou technologique conduisent à un certificat d'école de niveau bac + 2 à bac + 5. Des formations en prise avec le monde professionnel mais dont il faut vérifier la qualité.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Il existe toute un palette d'écoles spécialisées en sciences et technologies, privées le plus souvent. Se renseigner sur la qualité avant de s'engager.

Des formations très spécialisées

Les écoles d'ingénierie ciblent un secteur d'activité spécifique, comme l'informatique, les biotechnologies, l'énergie, les matériaux, l'environnement, le bâtiment, etc. La plupart du temps, elles délivrent des titres qui préparent à un métier ou un groupe de métiers limité. Le titre d'expert informatique et système d'information, par exemple, permet une insertion en tant que chef de projet informatique, ingénieur systèmes et/ou réseaux ou responsable des systèmes d'information.

À noter : il est conseillé d'éprouver dès le lycée son intérêt pour le domaine en choisissant des options ou spécialités en lien (par exemple, suivre la spécialité numérique et sciences informatiques en bac général ou l'enseignement spécifique systèmes d'information et numérique en bac STI2D avant d'intégrer une école en informatique). Par ailleurs, interroger des professionnels sur leur métier, enquêter auprès des anciens élèves permet de vérifier l'adéquation des débouchés avec son projet.

Une sélection à l'entrée

Certaines écoles d'ingénierie recrutent directement après le bac. Les procédures d'admission comportent souvent des tests et un entretien de motivation avec le jury, afin de mesurer l'affinité du jeune avec la spécialité de l'école. Cela implique de s'être renseigné sur le secteur, d'être capable de décrire plusieurs métiers phares qui le constituent.

Certaines de ces écoles recrutent également ou uniquement à partir d'un niveau bac + 2 ou 3. L'admission se fait en général sur dossier, entretien et parfois tests. Il faut que le candidat ait suivi une formation dans une spécialité adaptée. Des mises à niveau sont éventuellement proposées dans les disciplines les plus spécifiques.

Une pédagogie par projets

Dans ces écoles, la pédagogie est la plupart du temps organisée par projets, une méthode d'enseignement qui peut dérouter après l'encadrement du lycée. Les étudiants travaillent en petits groupes sur un projet concret : par exemple, une solution informatique faisant appel à des compétences techniques en programmation, sécurité, réseaux, architecture, etc. 

Dans une partie des établissements, la formation s'organise en deux cycles : un 1er cycle de 3 années (parfois appelé bachelor), suivi d'un 2e cycle en 2 ans (parfois appelé mastère).

Certaines écoles proposent de se former par l'alternance, sur une partie ou la totalité du cursus.

À noter : la plupart des écoles d'ingénierie ne proposent pas de niveau de sortie intermédiaire ni d'équivalences. Autrement dit, celui qui abandonne en cours de route sort souvent sans diplôme et perd le bénéfice des années effectuées.

Se renseigner sur la reconnaissance de la formation

Ces cursus ne débouchent pas sur des diplômés nationaux mais sur des titres d'école. Quelques paramètres sont à prendre en compte pour mesurer leur reconnaissance :

  • l'enregistrement du titre au RNCP et à quel niveau ;
  • la reconnaissance de l'établissement par l'État (l'État n'exerce par exemple aucun contrôle sur une école privée hors contrat) ;
  • l'ancienneté de l'école, sa longévité impliquant souvent qu'elle ait fait ses preuves ;
  • l'insertion à la sortie : ne pas hésiter à contacter les anciens élèves ;
  • la reconnaissance par les professionnels : se renseigner sur les partenariats de l'école avec les entreprises du secteur.

Au-delà des informations fournies sur les plaquettes et des sites Internet, il faut mener sa propre enquête auprès des anciens, lors des journées portes ouvertes ou de salons professionnels.

À noter : certaines écoles délivrent des titres en ingénierie ou engineering qui ne doivent pas être confondus avec le diplôme d’ingénieur. Ces formations non habilitées ne répondent pas aux standards de qualité définis par la CTI (Commission des titres d'ingénieur), mais peuvent néanmoins conduire à des postes d’ingénieur en entreprise.

Financer sa formation

La plupart des écoles d'ingénierie sont privées ou consulaires (dépendant des chambres de commerce et d'industrie), avec des frais de scolarité qui peuvent être de plusieurs milliers d'euros l'année, parfois jusqu'à 10 000 €.

À noter : il est important d'établir au préalable un plan de financement de sa scolarité en listant d'un côté les dépenses à prévoir (les frais d'inscription, le logement et les transports en cas d'éloignement du domicile familial), de l'autre, les sources de financement mobilisables (du type ressources familiales, prêt étudiant, job étudiant...). Il faut aussi se renseigner pour savoir si l'école donne accès aux bourses d'État ou si elle a mis en place son propre système de bourses.