Pharmacien ou pharmacienne, pourquoi
pas vous ?

Toute une palette de métiers possibles

Pour de nombreux lycéens, être pharmacien ou pharmacienne, c’est ranger et délivrer des médicaments en officine (terme qui désigne les pharmacies de ville). Une image réductrice du secteur, qui n’attire pas en comparaison des carrières en médecine ou en dentaire, jugées plus prestigieuses et au cœur des soins.

Or, l’activité en officine comprend aujourd’hui des missions élargies, notamment dans le dépistage, les consultations de premier recours ou le suivi des maladies chroniques.

Surtout, les métiers de la pharmacie sont nombreux et variés. On peut ainsi exercer en milieu hospitalier ou dans les établissements de santé, dans l’industrie (pharmacie, cosmétologie, agroalimentaire), dans la biologie médicale, dans la distribution en gros ou encore dans la recherche.

De nouveaux profils se mettent même en place, en lien par exemple avec l’écoconception de médicaments (comment produire des médicaments en émettant moins de gaz à effet de serre) ou le numérique.

D'importants besoins en emploi

Le secteur de la pharmacie est dynamique. On compte environ 74 000 inscrits à l’Ordre national des pharmaciens en 2024. Et les recrutements sont au rendez-vous, alimentés notamment par le développement de la recherche et de la production en France à la suite de la crise sanitaire.

Comme d’autres professions de santé se profilent aussi de nombreux départs à la retraite dans les prochaines années, avec près de 20 % des pharmaciens qui ont de plus de 60 ans.

Résultat, avec des créations d’emploi d’un côté, un manque d’attractivité auprès des jeunes et des départs en retraite de l’autre, les métiers de la pharmacie sont en tension et connaissent des difficultés à recruter. Commence même à se poser la question de déserts pharmaceutiques dans les zones rurales et les grandes périphéries.

Des places à prendre en études de pharmacie

Les études de pharmacie, qui se déroulent à l'université, accueillent en moyenne 3 500 étudiants par an. Pour les bacheliers, l'entrée en formation se fait après l'une des voies d'accès aux études de santé, c'est-à-dire un PASS ou une LAS à l’université. Or, les étudiants qui le peuvent privilégient souvent les études de médecine ou d’odontologie (chirurgie dentaire). Depuis plusieurs années, des places restent ainsi vacantes en pharmacie, trop souvent considérée comme une orientation par défaut.

Pour palier ce déficit de candidatures, une nouvelle voie d’accès a notamment été créée pour la rentrée 2025 à destination des titulaires de certaines licences (chimie ; physique-chimie ; sciences de la vie ; sciences pour la santé) et de BUT (génie chimique ; biologie). De quoi favoriser les passerelles en 2^e ou 3^e année d'études de pharmacie pour des jeunes motivés par la perspective de carrières variées dans les sciences du vivant et de la chimie mais qui n'auraient pas suivi les parcours d'accès aux études de santé.