Revivez le tchat "Élèves
en situation de handicap au lycée"
Date de publication : 15 avril 2021
Vous êtes lycéens en situation de handicap ? Aménagements des examens, poursuite d'études... quelles dispositions sont prévues pour vous accompagner ? Qui contacter en cas de besoin ? Marie-Pierre Toubhans, coordinatrice générale de l'association "Droit au savoir" a répondu en direct à vos questions, mercredi 14 avril. Revivez le tchat.
Le Modérateur : Bienvenue à ce tchat dédié aux lycéens en situation de handicap. Marie-Pierre Toubhans, coordonnatrice générale de l'association « Droit au savoir » va répondre en direct à vos questions. Bon tchat ! |
Marie-Pierre Toubhans : Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce temps d'échange consacré aux lycéens. Droit au savoir est un collectif interassociatif interhandicap, qui travaille sur toutes les questions liées au parcours des jeunes en situation de handicap de plus de 16 ans. Nous nous efforcerons de répondre à vos questions, et nous engageons à répondre à celles que nous ne pourrons traiter aujourd'hui.
L’orientation post-3ème , l’accompagnement au lycée, les solutions après un décochage scolaire
Milesi : Voilà, mon fils est en IME. Il passe son CFG. Est-ce que l'année prochaine il pourra aller en CFA ? Merci
Marie-Pierre Toubhans : Cela dépend de son projet et de ce qu'il a commencé à construire en termes d'orientation. Plusieurs choix sont effectivement possibles pour la suite de son parcours. Je vous invite à prendre contact avec les professionnels qui travaillent avec lui son projet d'orientation, et à vous renseigner sur les modalités et les démarches à effectuer.
Maxence Labourdette : Bonjour. Je suis autiste Asperger et actuellement en seconde générale. La MDPH m'a accordé un AESH individuel, mais les démarches sont très longues. Peut-on envisager de recruter par ses propres moyens son AESH et le soumettre au PIAL ? Merci et bonne journée.
Marie-Pierre Toubhans : Le recrutement direct d’un AESH par une famille ou un jeune n’est pas possible. Le recrutement des AESH se fait au niveau des rectorats en académies ou dans les DSDEN. Je vous conseille également, si ce n’est pas déjà fait, de contacter :
- l’enseignant référent qui suit votre dossier,
- la cellule Aide handicap école, pour lui faire part de votre situation et de vos interrogations et savoir où se situe votre dossier (il existe un numéro unique 0 805 805 110 ou l’email de contact aidehandicapecole@education.gouv.fr),
- si ces démarches n’ont pas abouti, vous pouvez aussi contacter l’inspecteur ASH,
- d’autres procédures sont ensuite envisageables (mise en demeure de l’inspection académique, voire recours en justice).
CONVERT DIDIER : Bonsoir. Mon fils de 19 ans, diagnostiqué Asperger en octobre 2019, bénéficiaire de la RQTH et déscolarisé depuis un an après son échec au bac S, souhaiterait reprendre ses études. Mais une structure traditionnelle me semble impossible... Donc vos conseils seront les bienvenus ! Cordialement
Marie-Pierre Toubhans : Il existe effectivement de nombreuses autres possibilités qui permettraient à votre fils de raccrocher avec les études. De nombreux acteurs peuvent l'accompagner à retravailler son projet de formation, et trouver le bon établissement pour le mener à bien. On pourrait notamment citer les CIO, le site Mon orientation en ligne de l'Onisep, le Cap Emploi, la Mission locale...
Dos Santos Ramos : Bonjour, je m’appelle Fernanda et je voulais savoir quel lycée serait le plus approprié, car je suis en 3e pour mon avenir si je décide de faire aide à l’enfance handicap.
Bores mila : J'aimerais continuer jusqu'au bac, mais le lycée veut m'orienter et je suis trop jeune. Je suis dyslexique et on m'a aménagé mon emploi du temps.
Mettori Meriem : Mon fils, Achraf Kianny, né en 2003, est malentendant, mais il parle bien. ll est en cap CAP cuisine. Il a eu de très bons résultats cette année et l'année dernière, mais il voudrait changer carrément ce métier, car il ne se plaît pas même s’il est bien au niveau études. Maintenant c'est lui qui a trouvé cette école pour s’inscrire au design intérieur. Pouvez-vous donner un rdv svp ? Merci. Cordialement
Marie-Pierre Toubhans : Je réponds à vos trois questions en même temps, car elle recouvre une problématique identique derrière des situations très différentes ! La construction d’un projet d’orientation n’est pas une question simple ! Elle mêle des questions de choix, d’envie, de compétences, d’aménagement et d’adaptation… et de possibilité de parcours. Pour travailler son projet d’orientation, je vous conseille de prendre directement contact avec un professionnel de l’orientation : avec le psychologue de l’éducation nationale qui intervient sur votre établissement ou auprès du CIO le plus proche de chez vous. Vous pouvez consulter l’annuaire des CIO. Vous pouvez également solliciter le service de l’Onisep Mon orientation en ligne, par téléphone, tchat ou email.
Dans certaines académies, il existe des professionnels spécialisés :
- le réseau Handicap orientation de l’académie de Paris,
- le centre Ressource Handicap Orientation (académie de Lille),
- poste SPEA EREA DV de Villeurbanne (académie de Lyon),
- psy-EN référent par CIO dans les académies de Besançon, Clermont-Ferrand, Nancy-Metz, Reims,
- psy-EN spécialisé pour l’académie de Montpellier et Nice.
Pierrot : Quelle première au lycée envisager pour un ado avec TDA, en stress, cause rythme scolaire : lycée public ou Cned ?
Marie-Pierre Toubhans : La réponse est plus complexe qu’une simple alternative et demande d’être approfondie. De multiples solutions intermédiaires peuvent exister concernant les aménagements de votre cursus. Pour cela, vous pouvez évidemment faire appel aux enseignants, à un psychologue de l’éducation nationale (dans certaines académies, il existe des Psy-EN spécialisés), aux professionnels qui éventuellement vous accompagnent au quotidien afin d’échanger sur les différentes possibilités qui s’offrent à vous. Vous pouvez aussi échanger avec d’autres élèves ou parents qui ont connu les mêmes interrogations en sollicitant une association dédiée à ce type de trouble. Une association au sein de Droit au savoir pourrait ainsi vous accompagner en ce sens, vous pouvez la contacter. En tous les cas, ne restez pas seul avec vos questions !
Utilisateur2 : Y a-t-il des enseignements de spécialité à privilégier quand on a des troubles dys et un trouble déficit de l'attention ?
Marie-Pierre Toubhans : Nous vous conseillons de faire vos choix de spécialités en fonction de vos centres d'intérêt et du projet d'orientation que vous commencez à ébaucher. Il n'y a pas d'enseignements privilégiés en fonction de tel ou tel type de trouble. Chaque lycéen a un profil différent, quel que soit son handicap ou son trouble. Et toutes les spécialités doivent être aménagées et adaptées en fonction de vos besoins.
Utilisateur4 : Si je ne suis pas pris là où je souhaite, comment je peux faire ?
Marie-Pierre Toubhans : Concernant l'orientation dans l'enseignement secondaire, il existe depuis la rentrée 2020 des commissions d'affectation dédiées aux élèves en situation de handicap, qui permettent de répondre à une absence de solution. Concernant l'orientation vers l'enseignement supérieur, vous avez la possibilité, si vous êtes sans solution, ou si l'établissement n'est pas accessible, ou si votre situation a évolué après la confirmation d'un vœu, de faire une demande de réexamen via la plateforme Parcoursup.
Jennifer Thomson Rouzières : Comment faire pour que les professeurs aient une meilleure compréhension de ces troubles ? Il est inacceptable de voir « manque de travail » sur les bulletins quand souvent le PPS n’est pas suivi, les enseignants font beaucoup à leur guise par méconnaissance.
Marie-Pierre Toubhans : Vous avez raison. La formation des enseignants, initiale et continue, l’appropriation des outils permettant des adaptations pédagogiques, ainsi que la compréhension des besoins spécifiques sont des enjeux importants pour votre parcours et la prise en compte réelle de vos compétences. N’hésitez pas à proposer et utiliser les temps d’échange existants pour permettre une intercompréhension, (dé)montrer comment mieux répondre à vos besoins et l’écart entre la présentation de votre travail et l’absence de réponse à vos besoins. Parfois, souvent, cela n’est pas simple et l’intervention d’un tiers (l’enseignant référent, un professionnel qui vous accompagne ou une association, par exemple) pourra faciliter les échanges, proposer une sensibilisation… Une association au sein de Droit au savoir pourrait vous accompagner en ce sens, vous pouvez la contacter.
Utilisateur13 : Je vais entrer en apprentissage, aurais-je toujours mon AVS ?
Marie-Pierre Toubhans : En CFA, les modalités d'accompagnement diffèrent de ce que vous avez connu au collège ou au lycée. Déjà, vous allez avoir un statut de salarié, et donc des interlocuteurs différents (centres de formation, employeurs...). Dans chaque CFA, il y a un référent handicap, qui peut vous accompagner dans l'évaluation de vos besoins, dans l'information sur vos droits et dans l'aménagement de vos cours. Des aménagements sont possibles au cours de votre formation. La durée du contrat peut être étendue. Un aménagement du temps de travail est possible. Et un aménagement ou une adaptation de votre poste de travail peuvent aussi être envisagés.
Annie : Mon fils est DYS. Il est reconnu porteur de handicap à 50 % et a une RQTH. Cependant la MDPH ne lui a pas donné de PPS. Il bénéficie de tous les aménagements et d'aide pour les examens, mais pas pour le quotidien, or il en aurait plus que besoin. Il envisage de poursuivre des études. Quels sont les recours possibles pour obtenir ce PPS ?
Marie-Pierre Toubhans : Plusieurs démarches sont possibles si vous souhaitez contester cette décision. D'abord, un recours administratif auprès de la MDPH, par un courrier, en expliquant les raisons du désaccord avec la décision initiale. Deuxième niveau : il est possible de faire un recours contentieux auprès du tribunal d'instance, là aussi par voie postale, avec l'ensemble des documents utiles à l'analyse de la situation. Dans tous les cas, n'hésitez pas à vous faire accompagner dans vos démarches par une association.
Aménagements des examens
Melodie : Bonjour. Pourquoi les interprètes LSF ne peuvent-ils traduire qu’aux épreuves orales alors que les enseignants spécialisés ou codeurs LfPC peuvent traduire ces mêmes épreuves ? Ce sera l’inégalité entre les sourds ayant fait un choix de communication différente. Ceux qui font le choix de la LSF seront donc défavorisés ? Merci.
Marie-Pierre Toubhans : Nous avons effectivement déjà été alertés sur cette question. Le formulaire national, tel qu'il existe aujourd'hui, indique la possibilité d'une aide humaine en fonction des besoins des candidats, notamment la possibilité d'une assistance par un enseignant spécialisé ou un interprète LSF ou un codeur en Langue française parlée complétée, mais il limite effectivement l'assistance d'un interprète aux seules épreuves orales, alors qu'on peut très bien envisager qu'une reformulation des consignes, pour une épreuve écrite, soit faite par un interprète ! Nous devons collectivement nous saisir de ce sujet pour faire évoluer la réglementation sur ce point.
Marester : Bonjour, je suis dyslexique avec une reconnaissance MDPH, je passe le bac de français en sti2d l’année prochaine. À quels aménagements ai-je le droit ? Et en terminale, quels peuvent être les aménagements ? Quels sont les démarches à effectuer auprès de l’établissement scolaire pour en bénéficier ?
Marie-Pierre Toubhans : La réglementation sur les aménagements d’examen a récemment évolué, permettant que les demandes se fassent en année n-1 pour les candidats au bac, c’est-à-dire, pour vous en seconde. Nous vous conseillons de prendre contact dès à présent avec vos interlocuteurs habituels (professeur principal, enseignant référent, par exemple) pour anticiper cette demande d’aménagement. La présentation de la procédure à suivre et des formulaires à remplir sont disponibles sur le site du ministère. En fonction de vos besoins, vous pourrez alors faire une demande d’aménagements concernant:
- les conditions de déroulement des épreuves (aides techniques et humaines, par exemple, installation matérielle…),
- le temps de composition,
- la conservation des notes,
- l’étalement sur plusieurs sessions,
- des adaptations et dispenses (qui doivent nécessairement être prévues par la réglementation).
Utilisateur3_2 : Il existe des aménagements pour faire la L1 en 2 ans. Compte tenu du syndrome dont souffre ma fille, nous pensons faire cette demande. Mais du coup, obtenir sa licence en 6 ans au lieu de 3... Quelles conséquences ensuite pour la suite, master puis recherche d'emploi ?
Marie-Pierre Toubhans : Au titre des aménagements possibles dans l'enseignement supérieur, l'étalement du cursus est effectivement envisageable, comme il l'est pour d'autres publics (étudiants salariés ou sportifs de haut niveau, par ex.). Il faut être attentif à l'équilibre entre les matières d'une année sur l'autre. Faire sa L1 en 2 ans ne signifie pas que le reste du cursus sera aménagé de la même façon. D'autres modalités pourront être envisagées, car un environnement différent et la connaissance de cet environnement peuvent permettre d'autres repères. Concernant le passage en Master, le droit au réexamen qui existe dans le cadre de Parcoursup va être étendu à la sélection en Master.
Utilisateur3_2 : Est-il possible de bénéficier d'un scripteur pour les partiels à l'université comme c'est le cas pour les épreuves du baccalauréat ?
Marie-Pierre Toubhans : Bien sûr ! Les modalités relatives aux aménagements d'examens sont identiques entre l'enseignement secondaire et supérieur, même si les procédures peuvent être différentes. Vous devez prendre contact avec la Mission handicap et le service de santé universitaire de l'établissement concerné.
ROGIERS : Bonjour. Ma fille est en première. Elle dort à l'hôpital, elle a un PAI. Que peut-elle avoir comme temps ou autres choses par rapport aux épreuves de français, langues, histoire- géographie du bac ? Je vous remercie.
Marie-Pierre Toubhans : Votre fille peut bénéficier d'aménagements d'examens aux épreuves communes et au bac de français. La demande doit se faire en fin de seconde ou, en tous les cas, avant la date limite d'inscription au baccalauréat. Si sa situation a évolué, la demande peut se faire après cette date limite. Consultez les formulaires de demande.
En tous les cas, pour les démarches, vous devez prendre contact avec son professeur principal et le chef d'établissement. Si elle bénéficie d'aménagements pédagogiques dans le cadre de son PAI, et si, pour le bac, elle demande des aménagements cohérents avec ceux-ci, elle pourra bénéficier d'une procédure simplifiée.
de Roucy : Nos filles jumelles ont eu le droit de reformulation LS pour le brevet, mais le lycée nous dit que ce n’est pas possible pour le bac. Elles souffrent de dysphasie sévère, de dyslexie, dysorthographie et dyscalculie.
Marie-Pierre Toubhans : La reformulation fait partie des aménagements des conditions de passation des examens qui existe pour tous les examens de l’enseignement scolaire. Elle est mise en place dès lors qu’il s’agit d’un besoin du ou de la candidate. Elle figure d’ailleurs sur le formulaire national de demande d’aménagement pour le bac dans la partie n°7.
Parcoursup, ses démarches et le post-bac
MOYSAN : Bonjour, est-ce une bonne chose de dire que l'on est dys dans la lettre de motivation pour le dossier Parcoursup ?
Marie-Pierre Toubhans : Le projet de formation motivé sert d’abord à exprimer ce qui vous intéresse dans la formation que vous visez et ce qui vous motive à candidater. Il n’y a pas d’obligation de signaler votre handicap, mais il n’y a pas d’interdiction non plus : c’est votre choix. Quel que soit votre choix, les formations ne peuvent utiliser une telle information pour écarter votre candidature.
Utilisateur3_1 : Pourquoi n'y a-t-il pas une seule et unique Mission handicap à contacter ? Au moment des vœux, alors même qu'on a de multiples démarches à accomplir, il faut également contacter toutes les Missions handicap des différentes universités. C'est lourd à gérer.
Marie-Pierre Toubhans : Tout à fait, ces démarches sont particulièrement prenantes. L'enseignement supérieur a cette spécificité que ses établissements sont autonomes, et donc vous devez les contacter un à un, d'autant que l'environnement est différent d'un campus universitaire à un autre, et d'une formation à l'autre. Nous avons néanmoins travaillé avec le ministère à une fiche unique dans Parcoursup qui vous permet de préparer vos échanges avec vos interlocuteurs et de préparer votre arrivée.
MAIORANO Domenico : Mon fils est en première et est atteint d'un TDAH, il a une AVS depuis le CM1. Je voulais savoir s'il y avait des aménagements prévus pour les études supérieures pour faciliter son parcours.
Marie-Pierre Toubhans : Les établissements d’enseignement supérieur ont l’obligation de mettre en œuvre les aménagements nécessaires à la situation des étudiants dans l'organisation, le déroulement et l'accompagnement de leurs études. Selon l’établissement choisi, les réponses seront différentes. Ainsi, en lycée (STS et CPGE), les réponses sont identiques qu’au lycée (enseignant référent, PPS…). Pour les autres établissements, une distinction existe entre ce qui relève de la dimension compensation (les actes de la vie quotidienne, dans le cadre de la PCH) et l’accessibilité aux études (les aménagements et adaptations pédagogiques de la responsabilité de l’établissement). Les universités possèdent toute une Mission handicap avec un référent (dont le nom peut être différent d’une université à l’autre), la plupart des écoles ont un référent.
Dans tous les cas, vous trouverez sur le site Parcoursup le contact d’un référent pour chaque formation et vous pourrez accéder à des fiches Établissement, avec les contacts de la structure handicap, du service de santé universitaire, une présentation du dispositif d’accompagnement, des procédures, des adaptations et aménagements proposés… (Attention ces données ne sont pas limitatives, il y a une obligation de répondre aux besoins spécifiques de votre fils). À noter, une évaluation des besoins doit être faite au niveau de l’établissement dans le cadre d’une équipe plurielle (réunissant le référent handicap, le service de santé U, un enseignant de la filière, l’étudiant, éventuellement un service d’accompagnement…) et permettant de construire un plan d’accompagnement de l’étudiant handicapé (PAEH) dont le nom peut être différent d’un établissement à l’autre.
Utilisateur : Parcoursup bénéficie-t-il, pour les lycéens en situation de handicap, d'une relecture par un être humain ou n'est-il traité que par des robots ? Dans le cadre s'une scolarité partagée Cned et lycée agricole, il a fallu rajouter une matière dans une autre rubrique. On espère que ça ne sera pas préjudiciable...
Marie-Pierre Toubhans : Pour les lycéens en situation de handicap, il existe plusieurs dispositifs spécifiques : une fiche handicap qui sera utile une fois votre choix de filière effectué (les formations n'y ont pas accès dans l'analyse de votre dossier) ; le droit au réexamen, qui vous permet dans certaines situations de faire réévaluer votre dossier. Vous avez également la possibilité de faire figurer les spécificités de votre parcours dans « Éléments liés à ma scolarité » (année 2020/21). Dans tous les cas, n'hésitez pas, au moment des réponses des filières de formation, à nous recontacter, afin que l'on puisse vous accompagner au mieux dans vos démarches.
Flore : Si je veux poursuivre mes études à la fac à distance, est-ce que j'aurai droit à des aides pour les cours et pour les examens ?
Marie-Pierre Toubhans : Il existe différentes modalités d'enseignement à distance (plateformes, Cned, campus connectés...) dont les accompagnements et les aménagements vont être différents. Nous vous invitons, avant de valider vos choix, à prendre contact avec les structures afin de vous assurer des accompagnements et aménagements qui vous seront proposés.
Utilisateur51 : Je passe un DAEU littéraire. Que puis-je envisager pour la suite de mes études ? Je suis fatigable.
Marie-Pierre Toubhans : Le DAEU vous permet de valider un niveau baccalauréat. Vous avez donc la possibilité de poursuivre vos études dans l'enseignement supérieur. Nous vous conseillons de prendre contact avec le service commun de l'orientation de votre université, pour envisager avec lui le projet d'études que vous pourriez construire. La Mission handicap de l'université est ensuite un interlocuteur incontournable pour vous aider à préparer votre rentrée universitaire (aménagements de cursus, de cours, des examens...)
Utilisateur7_2 : Y a-t-il des métiers interdits aux daltoniens ?
Marie-Pierre Toubhans : Il n'y a pas de liste de métiers interdits. Il existe en revanche une liste des emplois exigeant des conditions d'aptitude particulières (ECAP), qui est en train d'évoluer. Il est important d'envisager, de « tester » des aménagements et adaptations qui permettent de compenser vos difficultés et de rendre un environnement professionnel accessible. Vous pouvez retrouver des informations utiles sur la plateforme Mon Parcours Handicap.
Marie-Pierre Toubhans : Nous vous remercions de votre participation. Vous pouvez nous retrouver via l'adresse email de contact : contact@droitausavoir.asso.fr et par téléphone : 07 60 42 11 07. Nous vous invitons aussi à consulter notre site Internet, où vous trouverez des informations et des outils utiles. Nous vous invitons aussi à consulter et utiliser les outils que nous avons construits en partenariat avec l'Onisep : https://www.onisep.fr/Equipes-educatives/Ressources-pedagogiques/Kits-pedagogiques/Kit-pedagogique-Handicap-et-ecole-inclusive ou : http://kitpedagogique.onisep.fr/handicap. Bonne fin de journée à toutes et à tous !
Utilisateur3_2 : Merci
Le Modérateur : Merci à toutes et tous de votre participation. Merci à Marie-Pierre de ses conseils. |