Synonymes : Animateur / animatrice de dessin animé, Animateur / animatrice en images de synthèse, Infographiste
Secteurs professionnels : Art et design, Audiovisuel, Édition, librairie, bibliothèque, Jeu vidéo
Centres d'intérêt : J'ai un bon coup de crayon, Je rêve d'un métier artistique, Je suis accro au numérique, Tv, ciné, radios : ces univers me fascinent

Le métier
Du dessin à l'animation
Les animateurs 2D commencent leur travail avec papier et crayon, avant de passer devant leur écran pour donner l'illusion du mouvement ou de l'émotion à une surface plane. Les logiciels utilisés permettent d'accélérer le processus tout en donnant une impression de grande fluidité aux créations. Outre les mouvements et les expressions du visage, il faut aussi travailler des fondus-enchaînés d'images fixes, par exemple, en suivant le story-board et les directives de la direction artistique du projet.
L'illusion de la réalité
En 3D, le travail se fait uniquement sur ordinateur pour donner l'impression de relief et de volume, à partir d'un " squelette " habillé de texture (peau, vêtements, plume...) et réalisé par les modeleurs. Aux animateurs de le faire bouger, parler, de définir les ombres et les lumières pour amplifier l'illusion de la réalité, etc. Cette tâche est parfois réaisée par un ou une "lighter".
Un travail de précision
Les animateurs déplacent chaque point d'articulation d'un personnage en mouvement l'un après l'autre sur l'ordinateur en intégrant les coordonnées mathématiques des positions de départ et d'arrivée selon la trajectoire et le déplacement souhaités (translation, rotation...). C'est un travail long, minutieux, avec beaucoup d'aller-retour.
En vidéo
Compétences requises
Maîtrise des outils
L'animation repose sur des technologies avancées et évolutives qu'il s'agit de maîtriser. À chaque type d'animation ses logiciels, nécessitant de régulières mises à niveau. En 2D, Flash par exemple. En 3D : Maya, 3ds Max... Sans oublier les logiciels d'animation comme Character Studio. Mais la maîtrise de ces outils ne suffit pas : l'animation exige beaucoup de pratique et d'autres connaissances : anatomie pour faire bouger un personnage, architecture, dessin... mais aussi une bonne culture artistique, cinématographique, jeux vidéo, etc.
Sens artistique
La technologie 2D impose un très bon coup de crayon. Même si la 3D n'utilise pas directement le dessin, elle exige un sens très sûr des perspectives et des volumes. D'autant que les professionnels peuvent occuper différents postes et intervenir sur les décors, par exemple. Sens de l'observation, goût du travail en équipe et autonomie sont aussi requis.
Au service d'une production
Les animateurs possèdent une forte créativité. Pour autant, ils sont également capables de compromis artistiques pour se plier aux exigences d'une production et pour respecter le style de personnages créés par d'autres. Minutie, patience, rigueur et résistance au stress sont également indispensables à ces spécialistes de l'image animée.
Où l'exercer ?
Équipes pluridisciplinaires
Un film d'animation ou un jeu vidéo est le fruit d'une équipe où se côtoient réalisateurs, chefs de projets et graphistes plus ou moins spécialisés. Les animateurs travaillent étroitement avec les modeleurs 3D qui créent le personnage et les coloristes qui interviennent après eux. Vissés derrière leurs écrans, ils sont plus artistes ou techniciens selon le projet, et doivent repecter les plannings.
Beaucoup d'intermittence
Les grands studios de création ont des équipes permanentes avec des animateurs salariés. Mais le statut d'intermittent du spectacle est très fréquent. Les animateurs sont alors engagés le temps d'une production. Des opportunités existent aussi en agences de pub ou de design par exemple.
Mobilité à tout prix
Certains artistes diversifient leurs activités vers la publicité et le Web, très gourmands en animation 3D pour renforcer la portée du message, mais aussi l'industrie (automobile, bâtiment), l'architecture, etc. Ils exercent aussi leurs talents dans des studios de postproduction audiovisuelle. Il est conseillé aux animateurs de connaître tous les aspects de la production et d'être polyvalents. Un grand nombre d'animateurs choisissent de s'expatrier dans des pays où les opportunités sont plus nombreuses : États-Unis et Canada en tête.
Les études
Après le bac
3 ans pour obtenir un BUT (informatique ou Métier du multimédia et de l'internet ; une licence professionnelle métiers du numérique parcours infographie, webdesign, multimédia (1 an après un bac + 2) ; le DN MADE mention numérique ou animation ou un certificat d'école privée ; 4 à 5 ans pour un diplôme d'école (diplôme de concepteur artistique - réalisateur en cinéma d'animation de l'École Émile Cohl ; diplôme national supérieur des arts décoratifs de l'Ensad spécialisé en cinéma d'animation ; diplôme concepteur et réalisateur de films d'animation de l'École de l'image-Les Gobelins).
bac + 3
bac + 4
bac + 5
Emploi et secteur
Un secteur dynamique
Selon le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée), le secteur de l'animation française compte environ 150 entreprises dont une dizaine reconnues internationalement. 60% se trouvent en Ile-de-France. En 2021, près de 1445 nouveaux animateurs ont été recrutés (chiffre Audiens). La France se positionne au 3e rang mondial pour la production de contenus d'animation.
Des compétence reconnues
Les animateurs français ont la cotte, notamment dans les grands studio outre-Atantique, très gourmandes en animateurs. Mais la France produit de plus en plus de longs-métrages originaux et ambitieux, projets de télévision, etc. avec l'appui d'animateurs bien formés. Pour autant, les embauches en CDI (contrats à durée indéterminée) sont encore limitées.
Plusieurs débouchés
Entre le cinéma, la télévision, la publicité et les jeux vidéo, les frontières sont assez étanches. La télévision représente le secteur le plus porteur. Les courts-métrages de cinéma constituent également un débouché non négligeable, mais les éditeurs multimédias ont également le vent en poupe. Vidéo clips, images médicales ou pour l'industrie (automobile notamment) offrent aussi des opportunités. Après quelques années les animateurs peuvent se lancer dans la création ou la supervision d'un projet.
Secteur
Salaire du débutant *
À partir de 2000 euros brut par mois.
* variable en fonction du lieu d'exercice, du statut.