Médecin généraliste

Qu'il traite une grippe ou prescrive un examen, le généraliste prend en charge ses patients dans leur globalité (habitudes, hygiène de vie, antécédents) et les suit le plus souvent sur une longue période. Médecin traitant, il assure la coordination avec ses confrères spécialistes.
Niveau minimum d'accès :  bac + 9 et plus
Statuts :  Libéral, Statut salarié

Synonymes : Docteur en médecine

Métiers Associés : Médecin humanitaire

Secteurs professionnels : Fonction publique, Santé

Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, Je veux être utile aux autres, Ma vocation est de soigner

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Le métier

Diagnostic et traitement

Polyvalent, le médecin généraliste intervient auprès de divers patients (du bébé à la personne âgée) et traite des pathologies variées (angine, hypertension, entorse...). Lors de la consultation, il s'entretient avec le patient sur ses troubles, puis effectue un examen clinique durant lequel il prend la tension, écoute le coeur, palpe les endroits douloureux... Une fois le diagnostic posé, il prescrit un traitement (en expliquant les résultats attendus, les dosages, la durée ) ou des examens complémentaires (analyse de sang, radiographie, échographie, IRM...). Il peut effectuer certains soins lui-même (pansements, injections), pratiquer des actes de gynécologie, de pédiatrie ou de petite chirurgie (sutures). Dans d'autres cas, il réoriente son patient vers un médecin spécialiste.

Suivi et prévention

Au-delà de l'action ponctuelle, le généraliste est souvent l'interlocuteur médical qui a la vision la plus complète du patient, ce qui permet un suivi efficace et coordonné. Souvent choisi pour être le médecin traitant (de toute la famille), il connaît bien ses patients et leur environnement (hygiène de vie, habitudes ou antécédents familiaux). Ce qui l'aide à comprendre leurs maux. Enfin, la prévention constitue l'un de ses axes prioritaires : bilan de santé, dépistage ou vaccinations.

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Compétences requises

Un savoir très large

Le généraliste, par définition, doit avoir des connaissances médicales très étendues pour dépister les affections de ses patients. Grippe, entorse ou pathologie plus lourde : il a pour vocation de tout soigner. De plus, comme tous les médecins, il est « étudiant » toute sa vie car il doit se tenir au courant des évolutions de la médecine.

Une endurance à toute épreuve

Outre ses compétences médicales, le médecin généraliste possède des capacités d'endurance, aussi bien physiques que psychiques. Face à des pathologies en tout genre, équilibre personnel et sens de l'observation sont des qualités indispensables. Pour exercer ce métier complexe, il faut, en plus d'être résistant, savoir faire preuve de compréhension et de tact.

Respectueux des bonnes pratiques

Intervenant tantôt dans l'urgence avec sang-froid, tantôt dans la durée avec patience, ce praticien est pleinement responsable des actes qu'il dispense. Soumis à un code de déontologie, il est tenu au secret professionnel. Sauf exceptions (actes de violence, épidémies...), il sait rester discret à propos de l'état de santé de ses patients.

Où l'exercer ?

Libéral ou salarié

La plupart des généralistes s'installent à leur compte, seuls ou à plusieurs. Il leur arrive d'assurer des vacations (quelques jours par mois en maison de retraite, par exemple), en plus de leurs consultations privées. Les autres sont salariés au sein d'un hôpital, d'une administration ou d'une collectivité territoriale. Certains choisissent d'exercer dans le domaine des soins non curatifs : médecine scolaire, laboratoires ou expertise (assurances, mutualité). Ils ne sont alors pas habilités à prescrire un traitement. Il est aussi possible d'intégrer les services de santé de l'armée. Des missions existent aussi du côté des associations humanitaires.

Un emploi du temps chargé

Le médecin généraliste compte rarement son temps de travail, surtout quand il gère son propre cabinet. En moyenne, il effectue 50 heures par semaine, à raison de 20 à 30 consultations par jour. Peuvent s'y ajouter des gardes de nuit ou de week-end, notamment en début de carrière. Et, s'il est à la campagne, il faut ajouter le temps passé sur les routes pour se rendre chez les patients.

Ouvert sur d'autres spécialités

Le généraliste s'inscrit dans une chaîne de soins et collabore avec d'autres professionnels de santé : chirurgien, radiologue, masseur-kinésithérapeute, infirmier ou technicien de laboratoire médical. Dans la foulée de son diplôme d'État ou au cours de sa carrière, il peut se spécialiser : en médecine d'urgence, gériatrie, nutrition...

Les études

Après le bac

10 ans d'études médicales pour préparer le DE de docteur en médecine. La formation commence par une 1ère année de licence, avec option santé (L.AS) ou un parcours spécifique « accès santé » (PASS) organisés dans les universités. Les ECN (épreuves classantes nationales) en fin de 6e année permettent l'accès à l'internat de médecine générale.

bac + 9 et plus

Emploi et secteur

Un avenir prometteur

Avec plus de 200 000 médecins en exercice, la France n'a jamais compté autant de docteurs. Parmi eux, 40 % sont généralistes. Avec l'accroissement et le vieillissement de la population, les nombreux départs à la retraite et la pénurie de médecins dans certaines régions, les perspectives d'emploi semblent favorables. À condition de s'installer là où les besoins se font sentir. En clair : plutôt à la campagne et dans certaines banlieues défavorisées où les besoins explosent. Beaucoup de grandes villes, l'Ile-de-France, l'Alsace et le sud de la France sont, au contraire, surdotés.

Des vacations pour commencer

À leurs débuts, les jeunes médecins peuvent s'associer ou assurer des urgences médicales (la nuit, le week-end), des remplacements en cabinet, clinique, hôpital ou au sein d'un centre de protection maternelle et infantile, de médecine du travail.... Mieux rémunérés, réguliers, exempts de charges administratives..., certains jeunes font même de ces remplacements un choix de carrière.

Certains optent pour l'exercice à l'hôpital où ils ont le statut de praticien hospitalier et non pas fonctionnaire.

De nouvelles pratiques

Pour combattre la désertification médicale, de nouveaux modes d'exercice sont encouragés, comme la pratique en maisons pluridisciplinaires associant sur un même site des médecins libéraux, des kinés, des infirmières. Ou encore la télémédecine.

Secteur

Salaire du débutant

Le revenu d'un médecin généraliste est très variable selon la région où il exerce et le mode d'exercice choisi.