L'Onisep et le Grand Paris Express

Construction du Grand Paris
Express : la place des femmes
sur les chantiers

Date de publication : 26 novembre 2020

Houda Dada, cheffe de projet secteur de la ligne 16 pour la Société du Grand Paris et Léna Lebars, ingénieure matériel tunnel pour Eiffage ont répondu en direct à vos questions mercredi 25 novembre. Parcours, métier, place des femmes dans le BTP, vous avez pu poser toutes vos questions. Retrouvez l'intégralité des échanges.

Construction du Grand Paris Express : la place des femmes sur les chantiers
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Soyez vigilants sur la date de publication de la retranscription du tchat qui correspond au jour du témoignage de l'invité(e). Certaines formations ou diplômes peuvent avoir évolué au gré des réformes. N'hésitez pas à utiliser notre moteur de recherche pour connaître les formations qui mènent à ce métier et les modes d’admission actuels. 

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Le Modérateur : Bonjour et bienvenue sur ce nouveau tchat de l’Onisep. Aujourd’hui, le sujet est la place des femmes sur les chantiers dans le BTP. Pour en parler, nous accueillons deux jeunes femmes qui interviennent sur le chantier du Grand Paris Express. Houda Dada est cheffe de projet secteur de la ligne 16 pour la Société du Grand Paris et Léna Le Bars, ingénieure matériel tunnel pour Eiffage.

Houda Dada : Bonjour à toutes et à tous. Merci de votre présence. 

Léna Le Bars : Bonjour. Nous ferons de notre mieux pour répondre à toutes vos questions. 

Flo : C'est quoi en fait le Grand Paris Express ? (désolée, je ne suis pas parisienne…) 

Houda Dada : C’est le projet de création de 4 nouvelles lignes de métro (automatique), 15 à 18, et le prolongement de la 14. En tout, cela fera 200 kilomètres de lignes nouvelles, et 68 gares. 

Léna Le Bars : On va ainsi doubler le réseau actuel. L’idée principale est de faire le tour de Paris et rejoindre les villes de banlieue entre elles. 

Anonymous : C'est quoi le métier de cheffe de projet d'une ligne de métro ? Vous faites quoi tous les jours ? Pareil pour ingénieure matériel tunnel. Je ne connais pas ces métiers. Merci de me répondre.

Houda Dada : Le chef de projet secteur à la Société du Grand Paris doit veiller au quotidien au respect du programme en termes d’enjeux, coûts, délais, qualité, maîtrise des risques et sécurité. Il veille également à la bonne insertion de son secteur dans les territoires, et notamment à la bonne coordination avec d’éventuels projets connexes ou projets urbains. Concrètement, au quotidien, cela se traduit par l’organisation de plusieurs réunions et échanges par courriels, pour partager et faire avancer les différents sujets. 

Léna Le Bars : Mon quotidien : planification, définition de matériel et cahiers des charges, consultations, suivi des livraisons, des montages, des mises en service et de la maintenance. Il faut s’imaginer qu’un ingénieur matériel tunnel participe à la gestion du matériel lié au tunnelier. Un tunnelier est déjà une énorme machine : 100 m de long pour 10 m de diamètre. Mais il y a tellement d’autres matériels nécessaires à son utilisation : convoyeurs, trains sur pneus, surpresseurs, etc. 

allezParis : Bonjour mesdames, quelles études avez-vous faites ? 

Léna Le Bars : J’ai fait une école d’ingénieurs, l’INSA. J’ai intégré l’école en prépa intégrée dès l’obtention de mon bac. Deux ans d’études généralistes correspondant à une prépa normale ; puis trois ans de spécialisation en génie civil et urbain. La spécialisation Génie mécanique et automatique aurait été plus adaptée à mon métier d’aujourd’hui.

Houda Dada : J’ai fait une grande partie de ma scolarité au Maroc (collège, lycée, classe préparatoire MPSI, école d’ingénieurs au Maroc). Je suis venue en France pour intégrer l’École des Ponts ParisTech pour un cursus d’ingénieur en génie civil et construction. 

juju : Quelles compétences faut-il pour travailler comme cheffe de projet sur une ligne de métro ? Et pourquoi la ligne 16 ? Vous avez choisi vous-même ? 

Houda Dada : De la rigueur, de la curiosité, car les sujets sont très variés, de l’esprit d’équipe, car on travaille avec plusieurs personnes au quotidien, de la réactivité, car on est confronté à gérer des urgences. Il faut également une bonne connaissance de l’organisation d’un projet et du rôle des différents interlocuteurs et de bonnes connaissances techniques. Je suis à la base ingénieure au sein de la RATP. J’ai fait une demande de mobilité et, grâce au partenariat RATP/SGP, j’ai pu avoir un poste au sein de la ligne 16. 

matou94 : Je suis en terminale proche de l'ancien bac S, c'est-à-dire que j'ai choisi des enseignements de spécialités scientifiques. Quelles études me conseillez-vous pour travailler sur les grands chantiers ? 

Léna Le Bars : Cela dépend quel profil est souhaité. Si c'est du terrain (conduite de travaux), pas nécessaire d'avoir un bac +5, plutôt un IUT (génie civil ou urbain, ou génie mécanique, selon les cas). Si c'est dans l'étude, la méthode, une classe prépa ou une école d'ingénieurs qui démarre après le bac. 

Houda Dada : C'est en fonction de ce qu'on veut faire. Si on veut faire ingénieur, on peut faire comme Léna une école d'ingénieurs après le bac. Ou alors un passage par les classes prépa puis une école d'ingénieurs. 

mathys : Est-ce que c’est un métier que vous vouliez faire plus jeune ? 

Léna Le Bars : Je voulais travailler dans le bâtiment dès la fin du collège. Les travaux souterrains sont des domaines plus techniques et plus spécifiques que le bâtiment. J’ai découvert ce secteur à la fin de mes études d’ingénieurs et je ne veux plus le quitter ! 

Houda Dada : Je ne connaissais pas ce domaine et ce métier plus jeune, je l’ai découvert bien après le lycée et complètement par hasard.

 

auter1 : Quelle est la chose que vous trouvez la plus passionnante dans votre métier ? 

Houda Dada : De pouvoir travailler avec des interlocuteurs d’horizons différents (gérer les interfaces du projet avec les territoires, les riverains, les projets urbains…). Cela permet d’avoir une vision plus large du projet. 

Léna Le Bars : La diversité des tâches. J’ai commencé le projet en phase d’appel d’offres, ensuite la préparation de chantier, puis les installations. Et en ce moment, la mise en service et la maintenance du matériel. Prochaine étape : démontage des installations, reconditionnement pour un nouveau tunnel ! 

Utilisateur12 : Bonjour, j’ai une question pour toutes les 2 : qu’est-ce qui vous a amené à faire votre métier ? Une passion particulière ou une suite logique après vos études ? 

Houda Dada : C'était plutôt une suite logique de mes études. Je n'avais pas de passion préalable pour ce domaine. Je l'ai découvert par hasard après les classes préparatoires, quand il a fallu choisir une école d'ingénieurs à intégrer. 

Léna Le Bars : C'était pour moi aussi une suite logique de mes études. Il y avait le chantier du métro de Rennes au moment de la fin de mes études, et l'opportunité de visiter ce chantier. L'entreprise est venue chercher des ingénieurs dans mon école. 

marie blanche : Est-ce que le métier d'ingénieure matériel tunnel est spécifique au Grand Paris ou il existe ailleurs ? 

Léna Le Bars : Spécifique aux tunnels ! Après, de nombreux collègues se sont aussi occupés d’autres matériels : forages, parois moulées, génie civil. Il y aura toujours du matériel sur un chantier ! 

Le Grand Paris Express en images...

Utilisateur18 : Bonjour, j'ai lu le numéro de Pourquoi pas moi ? dans lequel vous témoignez. Houda Dada, combien de personnes encadrez-vous ? Combien d'hommes et combien de femmes? Est-ce difficile ? 

Houda Dada : Avant, j'avais une équipe de 5 personnes, 4 projeteurs et 1 ingénieur structure. Il y avait une femme dans l'équipe. Actuellement, j'ai un adjoint direct. Non, ce n'est pas particulièrement difficile : c'est du management d'équipe, il faut s'adapter aux profils et être à l'écoute de leurs besoins. 

dominique : Est-ce qu'il y a beaucoup de postes à pourvoir sur le Grand Paris ? Et des évolutions possibles ? Merci. 

Houda Dada : Le projet du Grand Paris Express crée beaucoup d’opportunités d’emploi, surtout avec le démarrage de travaux sur plusieurs tronçons de différentes lignes. L’évolution de carrière est toujours possible avec quelques années d’expérience. 

Utilisateur40 : Bonjour, je voudrais connaître comment se passe une journée dans votre travail : les horaires de travail, par exemple, et ce que vous faites. Merci beaucoup !

Léna Le Bars : Je suis basée dans des bureaux au pied d'un chantier. J'arrive vers 7 h. Je commence par un tour du chantier, avec suivi du planning en cours et préparation de la suite des travaux dans mon bureau. 

Houda Dada : Je suis basée à Saint-Denis, dans les bureaux de la Société du Grand Paris. Je commence à 9 h du matin. Ma journée type, ce sont principalement des réunions et des échanges d’emails et téléphoniques pour clarifier les sujets, traiter les urgences, etc.

Utilisateur43 : Y a-t-il beaucoup de femmes autour de vous ? Dans quel métier surtout ? Sont-elles aussi moins bien payées ? 

Léna Le Bars : Sur le chantier, pas beaucoup de femmes. Quelques-unes, qui sont à leur place. Dans les bureaux, c'est plus équilibré, avec les fonctions support, administratives, RH, etc. 

Houda Dada : Il y a plusieurs femmes dans l'équipe qui occupent des postes à responsabilités et dans des métiers différents : partie opérationnelle (projets), juridique, financier, etc. On est assez nombreuses ! 

Jojo60 : Bonjour ce n'est pas trop difficile de travailler là où il y a beaucoup d'hommes ? Est-il facile de les commander quand on est une femme ? 

Sofi : Bonjour, est-ce que c'est compliqué pour une femme de travailler dans un milieu plutôt masculin ? 

Houda Dada : À mon sens, la femme a toute sa place dans le milieu du BTP, qui n’est pas exclusif aux hommes. J’ai eu l’occasion de travailler avec des femmes responsables de chantiers, par exemple, qui étaient complètement épanouies dans leur rôle. J’ai occupé également plusieurs postes à différentes phases de projets, et le fait d’être femme n’a jamais été un frein à mon évolution professionnelle. La difficulté de commander ne réside pas dans le fait qu’il faille diriger des hommes. Elle se situe plutôt dans le pilotage d’un projet : donner des instructions claires et être crédible. Je ne vois pas de différence entre hommes et femmes de ce point de vue. Cela reste de la gestion de projets. 

Léna Le Bars : Tout dépend du poste et du caractère ! Il faut avoir de la volonté, de la curiosité, une envie d’apprendre, mais ce ne sont pas des qualités spécifiquement masculines ou féminines ! J’ai une collègue en poste sur le tunnelier. Elle est tout à fait à sa place. Le tout est d’avoir confiance en soi et de ne pas se laisser faire. Rester humble, parce qu’on n’apprend pas les travaux souterrains à l’école, mais sur le terrain avec les anciens. 

Rachel : Avez-vous déjà rencontré des difficultés pour exercer vos métiers, ou dans votre vie professionnelle de façon générale, parce que vous êtes des femmes ? 

Bonjour187293792 : N'y a-t-il pas des discriminations ? 

Houda Dada : Dans mon cas, je n'en ai jamais subi par rapport à mes évolutions de carrière. J'ai pu changer de poste à plusieurs reprises, changer d'entreprise, etc. Je n'ai jamais eu le sentiment d'être discriminée en tant que femme. 

Léna Le Bars : Sur un chantier, on a forcément des remarques de temps en temps. L'important est de ne pas les laisser passer, et d'imposer le respect. 

Jojo60 : Ça n'est pas qu'une question de compétences, certains hommes n'admettent pas d'être commandés par des femmes.

Léna Le Bars : Je n'aime pas trop le terme « commander », je parlerais plutôt de gérer une équipe. Et il y a différentes manières de le faire. Chaque personne, homme ou femme, n'a pas forcément la même. 

Utilisateur53 : Sur les chantiers, les charges ne sont-elles pas trop lourdes ? 

Léna Le Bars : Les équipes sur le terrain, les compagnons et ouvriers, doivent à l'occasion porter quelques charges. Mais aujourd'hui, on essaie de l'éviter grâce à différents moyens matériels. Pour ma part, je ne porte rien. On peut aussi adopter les bonnes postures pour éviter de se faire mal. 

Syl95 : Y'a-t-il des choses que vous n'aimez pas, ou moins, dans votre métier ? 

Houda Dada : On peut passer par des phases assez complexes, travailler sur des sujets compliqués où les réponses ne sont pas évidentes. Ça fait partie du projet. Il y a parfois des phases de stress. Mais c'est provisoire, il faut juste être patient et déterminé. 

Léna Le Bars : Quand on travaille sur des sujets techniques où l'on doit faire des recherches, si l'on n'est pas expert, on peut se sentir inexpérimentée, car on ne peut pas tout savoir sur tout. Par exemple, mettre en place du matériel qu'on ne connaît pas ou déterminer le cahier des charges. Mais ça permet d'évoluer. 

aulo91 : Combien de temps dure un chantier ? Et quelles en sont les étapes principales ? 

Léna Le Bars : Les étapes principales sont : appels d’offres, préparation de chantier, installations de chantier, réalisation des ouvrages souterrains (parois moulées, terrassement, coulage des dalles, etc.), puis on peut enfin commencer à monter le tunnelier, puis à creuser le tunnel. Une fois le tunnel fini, il faut faire le béton de rechargement pour y poser les rails et, enfin, commencer les essais avec les rames vides. 

Tom : Bonjour, cette question s'adresse à vous 2. Est-ce que vous êtes plus sur le terrain ou plutôt dans un bureau au quotidien ? 

Léna Le Bars : Tout dépend de la phase de travaux. Je suis principalement en bureau, mais je peux passer plus d’une demi-journée sur le chantier. Mon métier est surtout de choisir du matériel, définir une méthodologie et un phasage d’installation, puis de suivre des installations sur chantier.  

Houda Dada : Pour ma part, je suis principalement au bureau, mais je fais également des visites de chantier. 

Djo : Bonjour à vous, est-ce que ce n'est pas trop dur de travailler principalement en milieu souterrain ? 

Léna Le Bars : Personnellement, je ne travaille pas toute la journée en souterrain. Je suis amenée quotidiennement à aller en tunnel, mais ce n’est pas toute la journée. Les puits de démarrage des tunneliers sont grands, ouverts et peu profonds. Pas de réelle différence avec un chantier en surface. Travailler en tunnel est évidemment plus oppressant, même si les tunnels font environ 9 m de diamètre intérieur. Il fait aussi très chaud si on est proche de la tête de coupe. Si vous n’êtes pas claustrophobe, on s’habitue à ne pas voir la lumière du jour pendant 8 heures. 

Utilisateur93 : Quels sont les différents postes sur le Grand Paris ? Notamment ceux qui recrutent le plus ? 

Houda Dada : Vous pouvez travailler sur les projets de différentes manières, soit directement dans les entreprises qui réalisent les travaux, soit côté MOE (maîtrise d’œuvre) qui gère la partie technique, réalise les études, la conception… ou à la maîtrise d’ouvrage. À la Société du Grand Paris, par exemple, on peut occuper des postes très variés (juriste, acheteur, contrôleur de gestion…). 

Léna Le Bars : Et côté entreprise, on peut occuper des postes très variés : conducteur de travaux, gestion de matériel, planning... 

vovo12 : Bonjour Léna, est-ce que vous faites de la recherche et développement ? 

Léna Le Bars : Personnellement, je ne fais pas de recherche et développement. On essaie toujours d’améliorer le matériel pendant la phase de cahier des charges, consultations, définition du matériel. Mais je ne fais pas de la pure R&D. Dans le cadre de son profil de fin d’études, un collègue alternant en école d’ingénieurs développe un système permettant le recul des remorques. S’il y avait plus de personnes et plus de temps, nous pourrions plus nous occuper de recherches, d’améliorations, etc. 

Utilisateur92 : Est-ce que vous avez des opportunités d’aller travailler à l’étranger ? 

Léna Le Bars : Énormément de mes collègues ont travaillé à l'étranger au cours de leur carrière, et toujours en tunnel. Donc je n'exclus pas de travailler un jour à l'étranger. Il y a énormément de projets actuellement et dans l'avenir. 

Houda Dada : On peut faire des projets partout à l'étranger, depuis la France (pendant mon stage, j'ai travaillé sur le projet de métro en Inde) ou directement sur place. 

A78 : Quelles matières sont étudiées en école d'ingénieurs ? 

Léna Le Bars : Cela dépend de la spécialisation. Les 2 premières années sont génériques, les 3 suivantes spécialisées, et les spécialisations dépendent de chaque école. Il peut y avoir jusqu'à 40 matières différentes sur l'ensemble du cursus. 

Houda Dada : J'étais en génie civil et construction, donc plus orienté ouvrages d'art et bâtiment (j'ai travaillé sur un projet de barrage à l'école). C'est très varié. 

Math75 : Bonjour, est-ce qu'il y a de la mobilité dans votre entreprise ? Est-il possible de franchir les étapes rapidement et éventuellement de passer d'un métier à un autre ? 

Houda Dada : Les mobilités internes sont possibles, on peut évoluer au sein de la même équipe ou dans d’autres directions nous permettant ainsi d’occuper des postes différents. 

Léna Le Bars : Je comprends « mobilité » de deux manières :
- géographique, d’abord. On peut être amené à changer de chantier. Je travaille depuis 3 ans sur la ligne 16, mais de nombreux collègues ont travaillé sur les lignes 14 et 15. Le berceau des travaux souterrains en ce moment est en Île-de-France. Mais de nombreux collègues ont déjà travaillé à l’étranger pour des métros. Qui sait ? Bientôt mon tour ?
- hiérarchique, ensuite. Tout dépend des opportunités. Les chantiers sont très grands, on est très vite amené à avoir de l’autonomie et à prendre des responsabilités. Passer d’un métier à l’autre est également possible. 

Tiffany Silve : Que ressentez-vous lorsque vous commencez un nouveau chantier ? Sont-ils tous les mêmes ? Quel est votre imaginaire du chantier ? 

Houda Dada : C'est à chaque fois une nouvelle aventure, avec d'autres contraintes à gérer, d'autres interlocuteurs... C'est un changement complet d'environnement de travail. Il faut une bonne capacité d'adaptation, et savoir changer ses habitudes. Ça a été mon cas en entrant à la Société du Grand Paris. 

Léna Le Bars : C'est comme redémarrer à zéro. On arrive sur un chantier, et il n'y a (littéralement) rien. C'est comme aménager un nouvel appartement ! 

Utilisateur86 : C’est quoi le plus beau projet sur lequel vous avez travaillé jusqu’à présent ? 

Houda Dada : Le plus marquant, car c'était un des touts premiers : le viaduc d'Austerlitz. J'ai pu travailler sur des plans et des archives datant de 1903. C'est impressionnant de voir les techniques de l'époque et leur capacité à réaliser des ouvrages qui durent un siècle. Ça m'avait beaucoup marquée. 

Léna Le Bars : Mon projet actuel, la ligne 16 Lot 1, est le plus gros lot du Grand Paris Express. Les tronçons du GPE ont été attribués à différentes entreprises, et le chantier sur lequel je travaille est le plus gros. On a plusieurs tunneliers qui creusent en simultané. C'est impressionnant. 

Rachel : Bonjour ! Qu'est-ce que vous aimez le plus dans votre quotidien professionnel ? Que diriez-vous à une jeune fille pour la convaincre de suivre une voie similaire aux vôtres ? 

Houda Dada : Ne pas se mettre de contraintes par rapport au fait d'être une femme, ne pas se dire que c'est un domaine réservé aux hommes (comme le BTP peut en avoir la réputation), ne pas se mettre de blocage. 

Léna Le Bars : La preuve, on est là ! 

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Le Modérateur : Le tchat se termine. Houda et Léna vont conclure... 

Léna Le Bars : J'espère qu'on a répondu à vos questions, et nous espérons voir bientôt plus de femmes sur les chantiers ! 

Houda Dada : Oui, il y a de la place pour toutes et tous ! Bonne fin de journée à tous, et à bientôt sur le projet du Grand Paris Express ! 

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Le Modérateur : Merci à toutes et à tous de votre participation. Merci à Houda et Léna pour leurs réponses et leurs conseils.