Cabinet, hôpital, industrie, officine : des contextes d’exercice variés
Les professionnels de la santé sont nombreux à exercer en libéral dans un cabinet de ville. Ils sont alors leur propre employeur, et leurs revenus dépendent du nombre de patients qu’ils reçoivent et des tarifs qu'ils pratiquent. C’est le cas de la majorité des dentistes, des médecins généralistes et de certains médecins spécialistes (dermatologues, radiologues, ophtalmologistes...). De plus en plus s’installent en groupe avec des confrères du même métier ou au sein de maisons de santé regroupant plusieurs professions.
Une autre part importante des praticiens du médical évolue à l’hôpital, surtout les médecins, les biologistes, les sages-femmes et les pharmaciens.
La fonction publique territoriale recrute aussi, notamment pour les services de protection maternelle infantile, les maisons de retraite et les maisons départementales des personnes handicapées.
Autre lieu d’exercice, en développement : les centres de santé, financés par des associations, des municipalités ou des mutuelles, qui rassemblent des professionnels médicaux et paramédicaux en un même lieu.
Du côté des pharmaciens, 70 % travaillent en officines, la moitié en tant que propriétaires, l’autre moitié comme salariés.
Enfin, il est possible pour certains profils d’exercer en entreprise. Les industries du médicament, notamment, embauchent des pharmaciens et des médecins en recherche, production, marketing et pour les affaires réglementaires.
De (très) forts besoins annoncés
Qu’ils soient médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes ou sages-femmes, les diplômés connaissent une insertion professionnelle rapide. D’une part parce que les besoins de soins augmentent avec le vieillissement de la population et le développement de certaines maladies chroniques. D’autre part parce que les départs à la retraite des professionnels en exercice sont nombreux.
La relève est attendue pour remplacer les praticiens en cabinet. Or, les jeunes diplômés ne sont pas assez nombreux et une partie d’entre eux privilégie désormais l’exercice salarié par rapport au libéral. De quoi éviter l’investissement que représente une installation et préserver leurs conditions de travail.
Certaines zones rurales ou péri-urbaines manquent déjà de praticiens. Pour lutter contre ces déserts médicaux, plusieurs mesures sont prises : création de maisons et de centres de santé offrant un cadre de travail plus attractif ; bourses d’incitation et aides à l’installation aux étudiants et aux jeunes diplômés ; mise en place d’un exercice partagé ville/hôpital dans les territoires prioritaires ; développement du métier d’assistant médical, pour libérer du temps aux médecins.
L’hôpital rencontre également de forts besoins, médecins et sages-femmes en tête. À tel point qu’une partie des postes ne trouve pas preneurs, en raison des salaires plus bas qu’en libéral et des conditions d’exercice difficiles.
Quelques bémols. Les sages-femmes en début de carrière enchaînent de plus en plus souvent plusieurs emplois en CDD (contrats à durée déterminée) avant de trouver un poste stable. Quant à l’emploi dans l’industrie pharmaceutique, il diminue depuis plusieurs années, même si pharmaciens et médecins restent des profils recherchés.
Combien de professionnels du médical en exercice ? - 329 400 médecins
- 74 200 pharmaciens
- 48 200 chirurgiens-dentistes
- 24 350 sages-femmes
Source : Ordre des médecins, ordre des pharmaciens, ordre des chirurgiens-dentistes, ordre des sages-femmes. |