Paysagiste

Voilà longtemps que le ou la paysagiste ne se contente plus de fleurir les carrefours. Véritable architecte des espaces verts, il ou elle fait appel à sa créativité pour modeler les villes et les campagnes. Son objectif : améliorer notre cadre de vie.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 5
Salaire débutant :  2080 €
Statuts :  Statut artisan, Statut fonctionnaire, Libéral, Statut salarié

Synonymes : Architecte paysagiste, Concepteur/trice paysagiste, Conseiller/ère paysagiste, Ingénieur/e paysagiste, Paysagiste-conseil

Secteurs professionnels : Architecture urbanisme paysage, Fonction publique

Centres d'intérêt : J'aime bouger, J'aime la nature, J'ai un bon coup de crayon, Je rêve d'un métier artistique

paysagiste

Le métier

Le sens de l'esthétique

Le ou la paysagiste cherche à mettre en valeur notre environnement en créant ou en rénovant des espaces verts et en opérant des transformations du paysage. Il ou elle exerce son activité en milieu urbain ou rural, et peut donner son avis lors de la construction d'une autoroute ou de l'implantation d'une ligne TGV.

Avec expertise

Le ou la paysagiste apporte son expertise aux maîtres d'ouvrage qui commandent les travaux, aux élus et aux dirigeants des entreprises concernées. Il ou elle réalise l'analyse paysagère des sites afin de réaliser un diagnostic, et retient les solutions techniques les plus adaptées.

Des plans détaillés

Ce ou cette spécialiste peut intervenir depuis l'avant-projet (conception du paysage et directives) jusqu'à la réalisation et au suivi du chantier. Il lui faut réaliser les documents de pré-projet et de projet finalisé sous forme d'images et de textes (croquis en perspective, plans d'aménagement, esquisses...). Son dessin est technique.

Des tâches administratives

Élaborer les documents administratifs utiles au projet (clauses particulières, règlement de l'appel d'offres, acte d'engagement...), préciser les pièces techniques nécessaires (plans des terrassements, réseaux, irrigation, infrastructures, plantations...) fait aussi partie de ses tâches.

En vidéo

Compétences requises

Architecte d'espaces verts

Le ou la paysagiste maîtrise parfaitement les techniques de conception d'espaces verts et d'utilisation des végétaux. Des compétences en architecture, travaux publics, génie civil et horticulture sont utiles. Des connaissances en maçonnerie, électricité (chauffage, éclairage), plomberie et hydraulique (dispositifs d'arrosage), voire mécanique sont parfois requises. La rédaction des documents demande de la rigueur. Il faut savoir utiliser les logiciels de DAO (dessin assisté par ordinateur).

Un esprit ouvert

La physiologie végétale et la botanique n'ont pas de secrets pour ces spécialistes. Tout en s'imprégnant des caractéristiques culturelles, historiques et sociales des espaces à aménager, il faut aussi composer avec les incertitudes liées à des milieux vivants.

Créativité réaliste

Artiste dans l'âme, le ou la paysagiste n'en a pas moins les pieds sur terre. Dans ses projets, il doit tenir compte de la nature des sols et du climat, mais aussi du budget. Il faut aussi négocier avec la clientèle pour emporter un marché. Quelques notions juridiques et la connaissance des procédures administratives peuvent également lui servir.

Où l'exercer ?

Intérieur et extérieur

Exerçant le plus souvent son métier dans un bureau, le ou la paysagiste se déplace sur le terrain pour effectuer les relevés topographiques et explorer les lieux du projet. Selon l'organisation de l'entreprise qui l'emploie, on lui demande ou pas d'effectuer le suivi des travaux.

Un emploi du temps chargé

En général, les agences employant des paysagistes ne comptent pas plus de 10 salariés, et nombre de professionnels travaillent seuls ou à deux. Pas question de compter ses heures, à plus forte raison si l'on est à son compte. Un ou une paysagiste qui exerce en mode libéral peut consacrer un tiers de son temps aux démarches commerciales, un autre tiers à la gestion, et le dernier tiers aux projets d'aménagement en eux-mêmes.

De nombreux partenaires

Sur les gros chantiers, le ou la paysagiste collabore avec des architectes, des urbanistes et des ingénieurs. Pour la réalisation de jardins privés ou d'espaces verts, il ou elle va s'entourer de spécialistes en végétaux : horticulteurs, pépiniéristes, jardiniers, ouvriers paysagistes... Autrement dit, il lui faut entretenir tout un réseau de contacts.

Emploi et secteur

Une demande croissante

Le goût de plus en plus affirmé des citadins pour la nature explique l'essor de cette profession. Depuis une quinzaine d'années, la loi impose que tout projet architectural soit accompagné de dessins et de photos précisant la façon dont le bâtiment va s'insérer dans son environnement immédiat. Du travail en perspective pour les paysagistes.

Privé, public et parapublic

Les paysagistes peuvent exercer à leur compte ou comme salariés dans des agences privées. La fonction publique offre également des débouchés. Autre piste à ne pas négliger : le secteur parapublic et les CAUE (conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement), organismes départementaux créés à l'initiative des conseils généraux et présidés par des élus locaux.

De l'ingénieur à l'horticulteur

Le titre de paysagiste peut regrouper des professionnels aux origines diverses : de l'ingénieur en agronomie à l'horticulteur pépiniériste, du spécialiste du bureau d'études d'aménagement à l'installateur de terrains de sport et d'équipements de jeux.

Des revenus fluctuants

Sous statut libéral, les rentrées d'argent dépendent de la clientèle que le ou la paysagiste a su se constituer et des marchés décrochés. Dans les collectivités territoriales, les projets dépendent du budget de la structure.

Secteur

Salaire du débutant

Dans le privé, le salaire varie selon l'entreprise et la formation, à partir de 2080 euros brut par mois et jusqu'à 2910 euros brut par mois pour un urbaniste-paysagiste. À partir de 1827 euros brut par mois pour un ingénieur territorial de catégorie A.