Ma 1ʳᵉ année
École d'ingénieurs en aménagement
urbain
Après leurs prépas scientifiques, Benjamin et Éline ont rejoint l’École nationale des Ponts et Chaussées, à Champs-sur-Marne. Une école d'ingénieurs de premier plan qui leur permet d'associer sciences, environnement et projets concrets. Là, ils apprennent à gérer durablement la ville de demain. Arrêt sur leur 1re année.

Pourquoi avoir choisi cette école d’ingénieurs ?
Au sortir du bac, Benjamin et Éline s'engagent en prépas scientifiques, la filière MP* (mathématiques et physique) pour lui, PSI* (physique et sciences de l'ingénieur) pour elle. De quoi faire le plein de sciences tout en mûrissant leur projet. Lors des concours post-prépa, tous deux décrochent une place pour l’École nationale des ponts et chaussées ou ENPC, en région parisienne. "Cette école est la référence en matière d’aménagement urbain. C’est en ville, où est concentrée la majorité des habitants, qu’il y a le plus de choses à solutionner. Cette dimension sociétale m’intéresse", explique Benjamin. Quant à Éline, si elle n'obtient pas son entrée aux Mines, elle est contente d'intégrer cette école qui lui permet d'allier l'appétence qu'elle a depuis le lycée pour les mathématiques et l’environnement.
Qu’est ce qui change par rapport à la prépa ?
"Fini les fiches ! Ici, on est libre et on respire !" s’exclame Éline, qui connaît déjà les lieux car elle y a passé les oraux du concours commun et retrouve d’anciens camarades de prépa. L'étudiante est aussi impressionnée par la variété des clubs associatifs. Après avoir pris ses marques en début d'année, elle choisit de s'engager dans l’association Dévelop'Pont qui propose aux collégiens des activités scientifiques et des sorties culturelles, et aux lycéens de l’aide aux devoirs. Benjamin, lui, ressent un certain "relâchement" après la prépa et se demande comment répartir son temps entre les cours et toutes les activités proposées. Finalement, il opte pour un investissement raisonnable au bureau des arts.
Quelles sont les matières principales ?
Lors de la 1re année de tronc commun, les élèves consolident leur socle scientifique : mathématiques, physique, modélisation mécanique et informatique. Ils découvrent également de nouvelles disciplines, comme l’analyse tensorielle. Au 2d semestre, un mois de stage en poste d'exécutant donne à tous une première expérience professionnelle. "On rédige un journal de bord et un rapport sur une problématique orientée en sciences humaines et sociales", explique Éline. "Nous réalisons aussi un projet d’initiation à la recherche en groupe. Dans ce cadre, j’ai étudié l’artificialisation des sols", poursuit Benjamin. Sa camarade, elle, a planché sur l’optimisation du fonctionnement d’un méthaniseur. S’ajoutent obligatoirement 6 heures d’engagement social (maraudes, aides aux devoirs) par semestre, le sport et l’anglais.

C’est passionnant d’expliquer par des calculs les phénomènes du quotidien, comme la dilatation des rails sous l’effet de la chaleur par exemple.
À quel rythme de travail a-t-il fallu s’adapter ?
Les deux étudiants ont découvert un emploi du temps avec moins de cours et des journées qui se finissent plus tôt, mais plus d’activités. "Au début, je faisais des fiches de cours, mais j’ai vite arrêté", dit Éline qui, comme Benjamin, trouve plus efficace de faire et refaire les exercices car il faut savoir raisonner et appliquer des solutions. Elle compte 10 à 15 heures de travail personnel par semaine à l’approche des partiels. Quant à Benjamin, qui avait tendance à se coucher trop tard au début, il révise les mathématiques tous les week-ends. Puis, une à deux semaines avant les partiels, qui ont lieu deux fois par semestre, il passe en mode intensif comme en "prépa", en restructurant les notes prises en cours pour mieux les mémoriser.
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
À l’unanimité : le cours de mécanique des milieux continus, soit le milieu curviligne et la mécanique des fluides. "C’est une matière très dense et à fort coefficient, qui demande beaucoup de travail. Les sujets de partiels sont très durs et les concepts pas faciles à saisir", prévient Benjamin. "Il y a de nouvelles méthodes calculatoires qu’on n’a pas vues en prépa. On se rend compte qu’on ne sait pas calculer en arrivant ici !", complète Éline.
Quels sont les points forts de cette formation ?
Contre toute attente, Éline a adoré la mécanique des milieux continus, pourtant ardue, et l’analyse des équations aux dérivées partielles. "C’est passionnant d’expliquer par des calculs les phénomènes du quotidien, comme la dilatation des rails sous l’effet de la chaleur par exemple", détaille-t-elle. Benjamin qui avait envie de travailler sur des projets très concrets se rend compte qu'il va être servi. Tous deux optent pour le parcours "ville, environnement, transport", qui regroupe toutes les problématiques liées à l'aménagement urbain, comme la pollution et la mobilité. Un domaine qui les motive fortement.
Un conseil ?
Ce serait de ne pas se mettre de barrière sur ses capacités à réussir les concours d'entrée en écoles d'ingénieurs. "L’École des ponts et chaussées, par exemple, n’est pas réservée qu’aux seules grandes classes prépas parisiennes !" insiste Éline. "Il faut connaître ses cours sur le bout des doigts car même si ce ne sont pas exactement ceux appris qui tombent à l’examen, ils n’en seront qu’une variation", conseille Benjamin.
Et après ?
À l'issue de l'école, Éline voudrait se spécialiser dans l’ingénierie de l’eau ou des énergies, en lien avec le changement climatique. "Je dois aussi trouver les bons contacts pour parvenir à décrocher un stage en Europe en 3e année", précise-t-elle. Benjamin, lui, a déjà planifié de faire une césure de deux stages de 6 mois l'année prochaine, dont un signé dans un bureau d’études en ingénierie du transport. "J’aimerais réaliser le second dans un laboratoire en vue, peut-être, d’entamer une carrière dans la recherche", projette-t-il.
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