Mon parcours.
Parti du Bangladesh en 2012, Ibrahim a passé un bac pro cuisine en alternance avant d’entamer un BTS management en hôtellerie-restauration option management d’unité de production culinaire, qu’il prépare aujourd’hui tout en travaillant. "Déjà tout petit, j’aimais cuisiner. Et trouver un travail dans la restauration est très facile car le secteur recrute." Son parcours l’illustre à merveille : en classe de 2de, à l’occasion d’un forum organisé par son établissement, Ibrahim rencontre des recruteurs et réussit à intégrer sa première entreprise dans le cadre d’un contrat d’apprentissage. Au bout de 2 ans, il répond à une offre d’emploi sur Internet et démarre au Café de l’Homme, à Paris, près de la place du Trocadéro. Couronné meilleur apprenti de France en 2015, il a reçu, dit-il, "beaucoup de propositions pour travailler avec de grands chefs". Aujourd’hui, il est sous-chef exécutif dans le restaurant d’un hôtel 4 étoiles sur l’île de Porquerolles dans le Var. Un emploi qu’il a trouvé en répondant à une offre postée sur le site Internet du journal professionnel L’Hôtellerie-restauration.
Mon quotidien.
En tant que sous-chef, Ibrahim cuisine, dirige la brigade d’une quinzaine de cuisiniers en l’absence du chef, crée des plats avec celui-ci en fixant notamment leurs prix. "J’adore transformer les aliments pour en faire quelque chose de beau et de bon. Il faut aimer créer et inventer dans ce métier. La cuisine, c’est une affaire de sensibilité avant tout." Il aime également transmettre son savoir-faire à de jeunes cuisiniers : "Le management me plaît car le métier de chef, ce n’est pas seulement travailler avec des produits magnifiques, comme je le fais ici tous les jours, mais aussi avec des personnes."
Mes atouts.
L’hôtel dans lequel Ibrahim exerce son métier se situe sur l’île de Porquerolles, au sein d’une réserve naturelle. Il travaille avec des producteurs et des pêcheurs locaux, qui lui proposent des légumes et des poissons à transformer : "Je travaille dans un cadre exceptionnel avec des produits magnifiques", dit-il. C’est aussi un travail de précision. Il l’a notamment constaté lors des épreuves pour devenir meilleur apprenti de France. "Les jurys examinent tout", se souvient-il : soin apporté à la préparation des plats, état des vêtements de cuisine, présentation et, bien sûr, goûts des mets. Ibrahim doit encore valider sa 2de année de BTS. "Plus tard, j’aimerais ouvrir mon propre restaurant et, pour cela, je dois continuer mes études, parfaire mes connaissances en gestion, mais aussi acquérir encore de l’expérience et mettre de l’argent de côté."